Pourquoi c'est le désordre ?


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« Ca ne sert à rien que je range, dans 2 semaines ce sera de nouveau le bazar… »

Vous avez déjà fait de grandes séances de rangement sans résultat ? Pourquoi le désordre revient toujours ?

Avant de commencer à trier, désencombrer et ranger, il y a une première étape à respecter lorsqu’on veut retrouver un intérieur ordonné : trouver la cause du désordre.
Sans cette étape, on risque de déplacer les objets au lieu de les ranger.

 

Il a plusieurs causes possibles et celles-ci peuvent s’additionner (et sans vouloir vous démoraliser, c’est généralement le cas…)
Je distingue habituellement deux grandes causes que je vais détailler :

  • Un problème « d’entrées-sorties »
  • Un rangement inefficace

 

Trop d'entrées, pas assez de sorties

J’aime beaucoup l’image utilisée dans le livre DAN-SHA-RI d’Hideko YAMASHITA
(DAN-SHA-RI peut se traduire pas « Refuser – jeter – se détacher ») :

Imaginez que votre maison est un réservoir entouré de deux écluses :
D’un côté, on fait rentrer beaucoup d’objets par une écluse. Ces objets ressortent (ou pas !) de l’autre côté de votre maison.
Si vous faites entrer plein d’objets d’un côté, mais qu’aucun ne sort de l’autre, votre écluse ne fonctionne pas, elle déborde.

 

En revanche, si :

  • vous faites le videur à l’entrée et vous refusez (DAN) ce qui n’est pas vraiment nécessaires,
    ET
  • vous jetez (SHA) ce qui ne vous sert plus,
    ALORS
    ça marche déjà beaucoup mieux car vous vous détachez des objets (RI)

 

Une petite remarque au passage : lorsqu’on parle de jeter, il s’agit en fait de se débarrasser, que ce soit en jetant, en donnant ou en vendant. C’est bien dommage de jeter à la poubelle des objets encore utilisables !

 

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Pourquoi il peut y avoir trop d’entrées :

La société nous pousse à consommer toujours plus à coup de bonnes affaires et de réductions, mais elle n’est pas la seule responsable.

La famille peut également contribuer à encombrer car tous les membres du foyer sont susceptibles de faire entrer des objets mais tous ne contribuent pas à en faire sortir.

Enfin, vous-même, faites peut-être des achats compulsifs ? Rassurez-vous, ça peut arriver à tout le monde. Si vous en prenez conscience un pas énorme est déjà franchi !

 

Lire l'article
J'achète trop, HELP !

 

Mais pas assez de sorties :

Posséder plein d’objets a un côté rassurant : on évite l’angoisse du futur, la peur du manque, …

On peut avoir un intérieur parfaitement organisé mais très encombré, avec plein de choses inutiles. Maintenir tout ça en ordre en permanence demande beaucoup de temps et d’énergie. A long terme le risque est donc bien de relâcher la pression et de laisser le désordre se réinstaller.

Si vous gardez des objets sans savoir pourquoi, qui ne vous plaisent plus ou qui n’ont plus aucune utilité pour vous, s’en débarrasser est le meilleur moyen  pour réduire le désordre.

En réalité les raisons de désencombrer sont beaucoup plus nombreuses que ça. Vous y gagnez à tous les niveaux : gain de temps, de place, d’énergie, d’argent, … mais là n’est pas le sujet !

 

Lire l'article
Le poids des objets : pourquoi désencombrer ?

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J’en arrive à la deuxième grande cause du désordre récalcitrant :

 

Le rangement inefficace

Marie Kondo le soulignait bien : ranger s’apprend et sur ce point tout le monde se retrouve un peu autodidacte. "On considère à tord que la capacité à ranger s'acquiert sur le tas et ne nécessite pas une formation spécifique".

Or il existe des principes simples qui font bien la différence :

Le rangement doit être facile et demander un minimum d’effort.

Cela signifie tout d’abord qu’il faut adapter le nombre de gestes à faire à la fréquence d’utilisation des objets, mais pas seulement.

Les petits gestes du quotidien peuvent être bien agaçants sans qu’on s’en rende compte tellement on a l’habitude : un tiroir qui ferme mal, une boite qui ne s’encastre pas bien quand on la remet en place,…

Dans l’immédiat, on n’a pas le temps de les résoudre et de réfléchir à une autre solution, quand on a le temps on oublie.

Vous vous reconnaissez ? Faites le test quelques jours : faites bien attention dans tous vos gestes. Vous pouvez faire une liste de toutes ces petites choses, pas bien graves mais embêtantes au quotidien lorsque vous les remarquez, pour ensuite les résoudre quand vous aurez un peu plus de temps.

 

Autre problème hyper fréquent : les affaires n’ont pas une place attitrée.

L'idéal est d'appliquer le fameux « Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place !»

Si les choses ne sont pas rangées, c'est parce qu'elles n'ont pas un espace pratique où reposer. Si on ne sait pas quoi faire d'un objet "pour le moment", il y restera souvent des mois

Là encore, dans l’immédiat, difficile de prendre le temps de réfléchir à une bonne place. Mieux vaut alors poser l’objet en question dans un endroit de transition, le temps de lui trouver une place définitive. L’idéal est de vraiment réorganiser un espace en une fois, pour trouver une bonne logique.

 

Lire l'article
Les 3 règles d'un bon rangement

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Ok, j’ai fait mon analyse et je vois d’où vient le problème. Et maintenant je fais quoi ?

Maintenant, vous pouvez attaquer par quelques séances de désencombrement avant de réorganiser votre intérieur. Pas simple me direz-vous ?

Sur le papier (ou l’écran) ça a toujours l’air bien facile mais une fois lancé, pas facile de rester motivé. D’autant qu’en vidant les placards, on ajoute visuellement plus de désordre. Je dis bien visuellement car il était déjà là, bien caché au fond du placard.

Le rôle du coach en rangement (aussi appelé home organiser) est de vous aider à faire ce travail de fond. Voilà pourquoi avec son aide, promis le désordre ne reviendra pas !

 

 

 

 

 

 

Astuces rangement et organisation

 

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20/09/2024

Gérer la vie pro et la vie perso à la maison : Trouver l’équilibre

Aujourd'hui, on va parler d'un sujet important pour beaucoup d'entre nous : comment équilibrer vie professionnelle et vie personnelle pour alléger la charge mentale. Si vous vous sentez parfois submergé(e) par les responsabilités professionnelles qui empiètent sur votre vie privée, cet article est pour vous. Que vous soyez employé(e) ou entrepreneur(e), nous avons tous ressenti cette pression à un moment ou à un autre.

L'équilibre entre vie professionnelle et personnelle on en entend très souvent parler, mais comment réellement y parvenir quand la charge mentale liée au travail semble envahir chaque instant de notre quotidien? Dans cet article, on va explorer ensemble les causes de cette charge mentale, ses effets, et surtout, les straégies à adopter pour la réduire et retrouver un équilibre durable.


Comprendre la charge mentale au travail

La charge mentale au travail désigne cet état où, même en dehors des heures de travail, votre esprit reste préoccupé par des tâches à faire, des projets à terminer ou des problèmes auxquels vous n’avez pas trouvé de solution. C'est ce sentiment de ne jamais pouvoir vraiment décrocher, même pendant les moments de détente.

Les causes de cette charge mentale sont nombreuses. Pour certains, cela découle d'une surcharge de travail, d'une accumulation de tâches ou d'attentes parfois irréalistes. Ces dernières peuvent, soient être imposées par l'employeur ou par soi-même, elles exercent une pression constante. La peur de ne pas être à la hauteur, la pression des performances ou encore le manque de ressources sont autant de facteurs qui entretiennent cette charge mentale.

Prenons l'exemple d'une jeune maman qui travaille à temps plein. En plus de ses responsabilités professionnelles, elle doit gérer les rendez-vous médicaux de ses enfants, les activités extrascolaires et veiller au bon fonctionnement de la maison. Même après avoir quitté le bureau, son esprit est encore préoccupé par un rapport à rendre ou une réunion à préparer. Résultat : elle ne parvient jamais à vraiment se détendre une fois à la maison. 

 

 

Les effets de la charge mentale sur la vie personnelle

La charge mentale liée au travail n'est pas confinée aux heures de bureau. Elle envahit souvent la vie personnelle, créant des tensions dans nos relations avec notre partenaire, nos enfants ou nos amis. Quand notre esprit est constamment absorbé par des préoccupations professionnelles, il devient difficile d'être pleinement présent pour les autres.

Cette charge entraîne également une fatigue mentale et physique. Après une journée de travail stressante, on est souvent trop fatigués pour profiter des activités qui nous apportent du plaisir ou pour nous occuper des tâches ménagères. Ce cercle vicieux, où le manque de temps pour se ressourcer mène à une fatigue accumulée, intensifie la charge mentale.

Par exemple, un salarié qui a pris plus de responsabilités au travail peut se rendre compte qu'il est moins patient avec ses enfants et qu'il se dispute plus souvent avec sa compagne. Fatigué, irritable, et se sentant coupable de ne pas être plus présent pour sa famille, il subit les répercussions directes de la charge mentale liée à son travail sur sa vie personnelle.

 

Stratégies pour alléger la charge mentale au travail

Comment peut-on alléger cette charge mentale et retrouver un équilibre plus sain entre vie professionnelle et vie personnelle ? 

Voici quelques stratégies pratiques à adopter :

1. Organisation et planification

Prenez le temps chaque semaine de planifier vos tâches professionnelles, en identifiant celles qui sont prioritaires. Utilisez des outils de gestion du temps tels que des listes de tâches ou des agendas numériques pour visualiser votre charge de travail. Le simple fait d'organiser vos tâches peut déjà alléger votre esprit. Essayez des méthodes comme le time blocking, où vous planifiez des blocs de temps dédiés à chaque activité. Pour plus de détails sur cette méthode, consultez l’article  "Le Time Blocking : Une méthode révolutionnaire pour mieux gérer votre temps" sur le blog.

2. Déconnexion après le travail

Il est crucial de savoir se déconnecter après une journée de travail. Cela peut être difficile, surtout si vous travaillez à domicile ou si votre métier demande une disponibilité constante. Pourtant, instaurer un rituel de fin de journée peut faire une grande différence. Fermez votre ordinateur, rangez votre espace de travail, ou prenez un moment pour vous détendre en prenant 5 grandes respirations afin de signaler à votre cerveau qu'il est temps de passer à autre chose.

3. Gestion des attentes

Apprenez à dire NON lorsque c'est nécessaire et fixez des limites claires avec vos collègues et supérieurs. Exprimez que, pour être pleinement efficace, vous avez besoin de moments de déconnexion. La plupart des gens comprendront ces limites si elles sont communiquées de manière honnête et ouverte.

4. Temps pour soi

Réservez du temps pour des activités qui vous ressourcent : sport, loisirs ou moments de détente. Ces pauses sont essentielles pour recharger vos batteries et revenir au travail avec un esprit clair, concis et une bonne énergie.

 

Trouver un équilibre durable entre vie professionnelle et personnelle

L'équilibre entre vie professionnelle et personnelle est différent pour chacun. Lorsque j'étais salariée, ma priorité était de couper complètement après le travail. Une fois sortie du bureau, je ne pensais plus du tout au travail. En revanche, depuis que je suis à mon compte et que je travaille à domicile, il est plus difficile de maintenir cette séparation.

La première étape pour trouver un équilibre durable consiste à définir vos priorités. Qu'est-ce qui est vraiment important pour vous, aussi bien sur le plan professionnel que personnel ? Une fois ces priorités identifiées, faites les ressortir sur votre emploi du temps. Parfois, cela signifie refuser certaines opportunités professionnelles pour préserver 

du temps pour vous ou votre famille, ou déléguer certaines tâches personnelles pour vous concentrer sur un projet au travail.

La flexibilité est également très importante. Des périodes de stress ou de forte charge de travail sont inévitables, mais en étant flexible et en ajustant votre emploi du temps, vous pourrez mieux gérer ces moments sans sacrifier votre bien-être.

Enfin, n'oubliez pas l'importance de demander du soutien. Parlez de votre charge mentale à votre partenaire ou à vos proches. Partager vos ressentis peut déjà apporter un soulagement. N'hésitez pas à demander de l'aide si nécessaire, parfois une autre perspective peut offrir des solutions auxquelles vous n'aviez pas pensé.

 

 

Aujourd'hui, on a vu les impacts de la charge mentale liée au travail sur la vie personnelle, et comment, avec un peu d'organisation et de réflexion, il est possible de retrouver un équilibre plus sain.

Je vous encourage à tester ces stratégies dans votre quotidien. Que ce soit en améliorant votre planification, en vous déconnectant après le travail ou en repensant vos priorités, chaque petit changement peut contribuer à un meilleur équilibre.

Si cet article vous a été utile, partagez-le avec vos proches ou vos collègues. Et si vous avez des questions ou des suggestions pour de futurs articles, n'hésitez pas à me contacter !

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10/01/2022

La peur de jeter : pourquoi est-ce si difficile ?

Peur de faire des choix

Ça y est je suis décidé, je fais du tri ! J’ouvre le premier tiroir qui tombe sous mes yeux, celui qui déborde toujours et qui ne s’ouvre plus bien, tellement il est plein. Je redécouvre un objet dont j’avais totalement oublié l’existence. Pourtant, maintenant que je le vois je lui trouve plein d’usages possibles. Car on ne sait jamais, il peut encore servir. Finalement, je ferai ce tri un autre jour… Je referme le tiroir et retourne à mes occupations.

 

Pourquoi a-t-on si peur de jeter ? Comment y remédier quand la place manque ?

On a tous hésité un jour sur un objet dont on sait pertinemment qu’il ne nous servira plus vraiment (oui même moi ça m’est déjà arrivé !). On a du mal à se séparer de certaines choses, mais pas toujours pour les mêmes raisons. Après plus de 5 ans à aider des personnes à désencombrer leur logement, je vois des causes qui se répètent :

 

  • La peur de manquer

Celle-ci c’est clairement la raison numéro 1. Au moment de prendre une décision sur le sort de l’objet en question, nous viennent immédiatement plein de scénarios dans lesquels cet objet nous serait utile.

J’ai parfois l’impression de faire un duel contre mon client qui cherche à tout prix une raison suffisamment crédible pour me convaincre que SI, cet objet a encore sa place dans son logement. Ce qui m’amuse toujours car ce n’est pas moi qu’il faut convaincre, ce n’est pas moi qui décide. Par contre j’aide à minimiser cette peur de manquer, cette peur de se tromper dans ses décisions.

Car des situations on peut en inventer des milliers. Encore faut-il se souvenir au moment où la situation se réalise que nous avons l’objet en question. Ensuite il faut également le retrouver !

Je le sais, le tri n’est pas un exercice facile. Selon notre vécu, notre histoire, notre état d’esprit, on peut se créer des freins mentaux plus ou moins profonds. Alors ayez confiance : si vraiment un jour vous avez besoin d’un objet pourtant inutilisé depuis des dizaines d’années, votre créativité vous permettra de vous en passer. Pensez aux vacances où vous n’avez que le strict nécessaire ;)

 

90% des choses pour lesquelles nous nous faisons du souci n'arrivent jamais

Pour "fonctionner" normalement, l'esprit ne doit pas être encombré

L'ART DE LA SIMPLICITE D. Loreau

 

 

  • La peur d’oublier, la culpabilité

Pour les souvenirs, le tri est encore plus délicat car ils ne se rachètent pas en magasin. En jetant trop, on ne peut plus rattraper le coup plus tard. Alors on se raccroche à tous les souvenirs qu’on retrouve et qu’on avait souvent oubliés.

Mais vivre dans le passé n’aide pas à aller de l’avant. Si le volume de souvenirs est vraiment trop encombrant, on peut ne sélectionner que les plus significatifs.

Pour cela on peut se créer quelques belles boites à souvenirs, dans lesquelles on regroupe tout ce qui nous tient à cœur (courrier, photos, souvenirs de voyage ou d’évènements,…). Si le volume de nos souvenirs est énorme, on ne sait plus par où commencer. Alors qu’avec juste l’essentiel dans une ou plusieurs petites boites, on a plaisir à les consulter.           
 

Alors oui vous risquez d’oublier certaines choses mais est-ce grave ? Les plus beaux moments de notre vie on les garde en tête, on ne risque pas de les oublier, même sans objets.           
A l’inverse, n’avez-vous pas des photos dont vous ne vous rappelez plus le lieu, ou des objets reçus mais vous ne savez plus par qui ? Car il arrive également de conserver des souvenirs et de les oublier…

Pour les objets qui restent, on peut dématérialiser en prenant une photo si on manque de place. La personne n’est pas l’objet. En jetant ou en donnant un objet, personne ne vous en voudra, cet objet vous appartient, vous en faites ce que vous voulez.

 

Trier des souvenirs

 

 

  • La peur de gâcher

Cette peur peut provenir de deux éléments : la valeur financière de l’objet et son impact écologique. Dans les deux cas, le fait de garder un objet devenu inutile ne résout pas le problème :

Si on garde un objet car il a coûté cher, l’argent est déjà dépensé. Le faire stagner au fond d’un placard ne ramènera pas la somme dépensée. Pire, le fait de voir cet objet vous fera à chaque fois culpabiliser d’avoir dépensé une telle somme pour rien. Alors mieux vaut s’en débarrasser une bonne fois pour toutes.

S’il vaut vraiment cher, on peut essayer de le revendre, c’est toujours ça de récupéré. La peur de gâcher l’argent dépensé n’est pas de la radinerie, c’est plus une culpabilité vis-à-vis d’une dépense inutile qu’on regrette.

On me dit parfois : c’est dommage de se séparer de cet objet, il est encore en très bon état. La bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui il existe tellement d’associations prêtes à reprendre tous les objets qu’on peut trouver dans un logement qu’on a même l’embarras du choix. Donc si on se sépare de quelque chose, pas besoin de le jeter. Pour peu qu’il soit encore utilisable, on peut le donner pour qu’il serve vraiment à une autre personne qui aura ainsi évité d’acheter un objet neuf.

 

Se pose également la question de la quantité : quand on a des années de stock, doit-on tout garder car il faudra de toute façon racheter un jour ?

Cela dépend du produit : certains périment, perdent leur qualité première, … Dans ce cas mieux vaut ne pas faire trop de stock car ce sera gâché de toute façon.

Et si un produit ne périme pas, on peut se limiter à un espace raisonnable car votre espace a un coût lui-aussi : vaut-il mieux perdre quelques euros et avoir une maison tout de suite rangée ou se gâcher la vie pendant des années avec un sur-stock qui prend de la place ?

 

Cave avant rangement

 

 

 

  • La peur de se tromper sur ses choix

Les objets que nous choisissons reflètent parfois ce que nous aimerions être. En faisant du tri, nous sommes amenés à nous poser des questions sur la vie que nous voulons vivre.

Est-ce que je souhaite conserver tout ce matériel de jardinage, dans l’idée de créer un jour un potager ?

Est-ce que je fais une erreur si je me débarrasse de tous les tissus que j’ai accumulés alors que je n’ai plus envie de faire de la couture ?

...

 

Faire des choix

 

 

On peut projeter un idéal sur une activité et se rendre compte par la suite que ce n’était pas aussi gratifiant/ amusant / divertissant que prévu. On peut également changer, ne plus avoir les mêmes goûts, ne plus aimer les mêmes choses qu’il y a 10 ans. Et ce n'est pas grave ! Mais bizarrement quand vient l’heure de prendre une décision, on est moins sûr de nos choix.

Mais nous ne sommes pas nos objets. Eux doivent nous servir et non l’inverse. Donc pour avancer, on s’entoure de choses qui correspondent à notre "moi" du moment.

Ayez confiance en vous et en votre capacité à prendre des décisions.

 

Alors comment faire ?

Se définir un OBJECTIF est super important pour aider à rester motivé et concentré sur sa tâche.

 

Plus il est précis et réaliste, mieux c'est !

Ça peut être : libérer de la place pour un projet précis, gagner du temps au quotidien, gagner du temps au moment de faire le ménage (quand on a beaucoup trop de bibelots qui prennent la poussière par exemple),...

Avec une vision précise de son objectif, on arrive aussi plus facilement à prendre des décisions car on sait pourquoi on le fait.

Au lieu de voir le tri en négatif en se demandant ce qu’on doit enlever, on peut se concentrer sur ce qu’on garde, ce qui reste. Pensez à vos besoins véritables, à ce dont vous avez vraiment besoin.

 

lacher prise

 

 

 

Dernier point mais non des moindres : en faisant du tri ne vous jugez pas !

Quand on fait du tri, on peut sentir une certaine culpabilité :

- pourquoi j'ai gardé tant de choses si longtemps
- comment j'ai pu accumuler tellement

- pourquoi je n'ai pas été capable de m'en occuper plus vite
-…

Quand vous pensez ça je veux juste vous dire :

Ne culpabilisez pas, vous êtes en train d'avancer et c'est le plus important.

Peu importe pourquoi cela n'a pas été fait avant, il faut accepter que oui on n’a pas été parfait mais là, MAINTENANT on s'améliore et on résout son problème d'encombrement.

 

Si vous n’y arrivez pas seul(e), vous pouvez vous faire aider par un professionnel de l’organisation.

 

 

 

 

 

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22/10/2019

L’histoire du rangement

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Nos intérieurs sont plus ou moins encombrés selon les personnes. En réponse à cet encombrement, le minimalisme devient tendance bien qu’il soit parfois perçu comme un retour en arrière, comme une privation du confort moderne.

Mais au fait, comment c’était avant ? Comment est-on passé de l’époque où le peu d’objets possédés étaient indispensable, à notre époque de consommation de masse ?

 

Quand a-t-on commencé à avoir besoin de ranger ?

 

A première vue, j’aurais été tentée de répondre les années 50, avec les trente glorieuses qui se sont d’abord traduites par le développement des achats de biens matériels.

C’est en effet à cette époque que de nombreux objets du quotidien ont été créés : le réfrigérateur, la télévision (en noir et blanc), le lave-linge, etc. En quelques années, le nombre de personnes possédant ces nouveaux objets avait alors grimpé en flèche.

 

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On pourrait alors penser que ce n’est qu’à partir de cette période que l’on a commencé à posséder plus que le strict nécessaire. Pourtant, Henry Ford (le fondateur de l’usine automobile Ford) écrivait déjà en 1922 :

« Nos ustensiles de cuisine, notre vaisselle, notre mobilier forment une liste qui aurait stupéfié le plus luxueux potentat d’il y a cinq cent ans. […] Nous ne faisons que nous embarrasser d’objets inutiles. On ne rend pas un compte exact de la quantité de travail et de matière qui ne servent qu’à fournir le public d’une foule d’articles uniquement faits pour être vendus, et qu’on achète que pour les garder chez soi, qui ne sont propres à aucun usage et finissent par être jetés au rebut sans avoir jamais rendu aucun service. » (Henry Ford, Ma vie et mon œuvre, 1922)

Incroyable non ? Mais il faut tout de même noter qu’Henry Ford vivait aux Etats-Unis, pays où le développement de l’industrie et des objets de consommation s’est développé bien plus tôt qu’en France.

 

La consommation par foyer n’a cessé d’augmenter depuis plus de 50 ans

 

La consommation, toutes catégories confondues n’a cessé d’augmenter depuis le début des années 60, date des premières statistiques. D’après une étude de l’Insee réalisée en 2009, en 50 ans le volume annuel de consommation a triplé. Autrement dit, nous consommons aujourd’hui 3 fois plus qu’en 1960 (car la consommation n’a pas diminué entre 2009 et 2019).

Il faut dire que les 30 glorieuses sont passées par là, marquant  le développement de la consommation de masse.

 

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Cette augmentation inclut tous les types de services et de marchandises que nous utilisons. Le paiement du loyer (ou remboursement de crédit) y est donc inclus. Sans grande surprise, sa part a d’ailleurs augmenté alors que les dépenses en alimentation ont diminué. Bien entendu, il s’agit de moyennes, à très grande échelle.

Pourquoi la consommation est-elle trois fois plus importante ? Cela ne s’explique pas par l’augmentation des prix car les chiffres sont bien calculés en volume.

En réalité, de très nombreux produits et services se sont démocratisés en 50-60 ans et sont aujourd’hui tellement courants qu’on pourrait se demander comment on s’en passait avant : la voiture, le téléphone, internet, l’électroménager,… pour ne citer que les plus courants. A cela s’ajoute une augmentation des dépenses de santé et une baisse de l’autoconsommation alimentaire.

 

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Cette augmentation de consommation s’est corrélée avec le développement de la publicité, dont le but est bien de faire consommer au-delà de ses besoins.

Le concept de publicité est très ancien mais à l’époque il ne concernait pas des objets. La première publicité commerciale dans la presse française a vu le jour en 1836. Le but était de faire baisser le prix du journal. Les catalogues d’offres et produits sont apparus quelques années plus tard. La radio apparait en 1922 mais les spots publicitaires n’ont commencé qu’en 1928.

 

Même les conseils de rangement et d’organisation ne sont pas nouveaux

 

Les publicitaires ont compris dès le milieu du 20e siècle que les femmes contrôlaient une énorme partie des décisions d’achats. Les publicités ciblaient donc majoritairement les femmes qui se devaient de tenir leur foyer convenablement. En témoigne le nombre de guides et d’encyclopédies dédiés à l’aménagement et l’entretien intérieur édités après les années 50.

On trouve dans ces livres des conseils et astuces de rangement toujours d’actualité. 

Un exemple concret ? Dans l’encyclopédie de la femme et de la famille publiée en 1971 par Hachette, on évoque déjà la division des rangements grâce à des boites par exemple. Est également mentionnée la nécessité d’organiser ses placards en fonction de l’endroit où on les utilise et de la fréquence à laquelle on en a besoin. Même le désencombrement n’est pas en reste car une bonne ménagère se doit d’ « éliminer ce qui ne sert plus », en se laissant six mois pour se décider en cas de doute.

Dans un autre ouvrage paru en 1990, « Le grand guide de la maison par Hachette », on parle d’étiquetages, de faire du tri en jetant un objet lorsqu’on en achète un nouveau, de privilégier le don ou la vente plutôt que de jeter à la poubelle,…

Parmis les auteurs connus dans le domaine du rangement, Dominique Loreau a beau avoir publié son premier livre bien avant Marie Kondo (en 2009 vs 2016 pour Marie Kondo), on voit bien que le rangement est une affaire de bon sens, et ce depuis des dizaines d’années.

 

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Photo d’une commode au début des années 70
©Scoop Bouillaud

 

On peut tout de même observer qu’auparavant l’enjeu du rangement était de bien organiser sa maison : chaque meuble avait une fonction précise et une maison bien tenue devait contenir un ensemble d’objets indispensables.

Cet enjeu s’est modifié et consiste désormais plus à nous faciliter le quotidien et à nous faire gagner du temps. Le désencombrement prime d’ailleurs souvent sur le rangement en lui-même.

 

L’essor de la seconde vie et du partage

 

Si certaines astuces de rangement ne datent pas d’hier, on observe une évolution importante ces dernières années, notamment dans le désencombrement et le recyclage des objets.

La seconde vie existait déjà avant internet : les vide-greniers se sont multipliés depuis le début des années 1980, le premier relai d’Emmaüs a été créé en 1984,…

Il a été prouvé que le développement de la seconde main n’est pas lié à un manque d’espace (d’après une étude de Gabel et Debary 2011). De plus, une autre étude (Crédoc 2012) montre qu’en fonction des objets, la seconde main est plus ou moins pratiquée, et ceci sans y trouver de corrélation avec le manque d’espace ni avec l’usage d’internet.

Certains objets sont plus facilement revendus d’occasion que d’autres et facilitent donc la dépossession. Le marché de l’automobile d’occasion par exemple n’est pas nouveau et n’a pas eu besoin d’internet pour se développer. Les livres et les vêtements sont très fréquemment donnés. A l’inverse, le matériel électronique est plus souvent stocké ou jeté lorsqu’il est devenu inutile que revendu ou donné.

 

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Ces dernières années, le partage de biens a nettement augmenté. On passe progressivement de la propriété privée vers le partage et la mutualisation des usages. Deux personnes sur trois sont prêtes à partager leurs objets plutôt que de les posséder, un chiffre en constante augmentation car en 2014, ils n’étaient encore qu’un sur deux (source : enquête du Credoc 2018).

Mais ce nouveau mode de consommation n’est pas forcément lié à une idéologie écologique et collaborative. Le gain espéré est sans doute un moteur plus important. Par exemple Air b&b permet aujourd’hui de louer un logement qui aurait servi auparavant à loger des amis ou de la famille.  Le fait de partager permet de gagner de l’argent ou de réduire ses dépenses (comme le covoiturage par exemple).

 

 

En conclusion

 

Bien aménager son intérieur relève à mon sens plus de la logique que de méthodes miracles. Cela explique que rien ne soit vraiment nouveau dans ce domaine, du moins dans les livres, qui restent relativement généraux.

Le rangement se personnalise indéniablement car il n’y a plus une manière unique d’équiper et de ranger son intérieur. Le métier de coach en rangement, encore émergeant en France, se fait donc sur mesure en fonction des besoins de chacun.

De plus, le rangement tend à passer au second plan face au désencombrement, à la dépossession personnelle. Le partage et la seconde vie vont sans aucun doute encore se développer dans les années à venir.

On voit également une augmentation des données informatiques : échanges de mails au lieu de courriers, de photos numériques et divers documents. Il est indéniable que dans l’espace privé et surtout professionnel, la gestion de toutes ces données numériques sera à développer et à optimiser.

Si la possession physique et personnelle tendra à se réduire, l’organisation se déplacera dans les commerces de location et dans les données numériques.

 

 

 

 

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