L’histoire du rangement


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Nos intérieurs sont plus ou moins encombrés selon les personnes. En réponse à cet encombrement, le minimalisme devient tendance bien qu’il soit parfois perçu comme un retour en arrière, comme une privation du confort moderne.

Mais au fait, comment c’était avant ? Comment est-on passé de l’époque où le peu d’objets possédés étaient indispensable, à notre époque de consommation de masse ?

 

Quand a-t-on commencé à avoir besoin de ranger ?

 

A première vue, j’aurais été tentée de répondre les années 50, avec les trente glorieuses qui se sont d’abord traduites par le développement des achats de biens matériels.

C’est en effet à cette époque que de nombreux objets du quotidien ont été créés : le réfrigérateur, la télévision (en noir et blanc), le lave-linge, etc. En quelques années, le nombre de personnes possédant ces nouveaux objets avait alors grimpé en flèche.

 

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On pourrait alors penser que ce n’est qu’à partir de cette période que l’on a commencé à posséder plus que le strict nécessaire. Pourtant, Henry Ford (le fondateur de l’usine automobile Ford) écrivait déjà en 1922 :

« Nos ustensiles de cuisine, notre vaisselle, notre mobilier forment une liste qui aurait stupéfié le plus luxueux potentat d’il y a cinq cent ans. […] Nous ne faisons que nous embarrasser d’objets inutiles. On ne rend pas un compte exact de la quantité de travail et de matière qui ne servent qu’à fournir le public d’une foule d’articles uniquement faits pour être vendus, et qu’on achète que pour les garder chez soi, qui ne sont propres à aucun usage et finissent par être jetés au rebut sans avoir jamais rendu aucun service. » (Henry Ford, Ma vie et mon œuvre, 1922)

Incroyable non ? Mais il faut tout de même noter qu’Henry Ford vivait aux Etats-Unis, pays où le développement de l’industrie et des objets de consommation s’est développé bien plus tôt qu’en France.

 

La consommation par foyer n’a cessé d’augmenter depuis plus de 50 ans

 

La consommation, toutes catégories confondues n’a cessé d’augmenter depuis le début des années 60, date des premières statistiques. D’après une étude de l’Insee réalisée en 2009, en 50 ans le volume annuel de consommation a triplé. Autrement dit, nous consommons aujourd’hui 3 fois plus qu’en 1960 (car la consommation n’a pas diminué entre 2009 et 2019).

Il faut dire que les 30 glorieuses sont passées par là, marquant  le développement de la consommation de masse.

 

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Cette augmentation inclut tous les types de services et de marchandises que nous utilisons. Le paiement du loyer (ou remboursement de crédit) y est donc inclus. Sans grande surprise, sa part a d’ailleurs augmenté alors que les dépenses en alimentation ont diminué. Bien entendu, il s’agit de moyennes, à très grande échelle.

Pourquoi la consommation est-elle trois fois plus importante ? Cela ne s’explique pas par l’augmentation des prix car les chiffres sont bien calculés en volume.

En réalité, de très nombreux produits et services se sont démocratisés en 50-60 ans et sont aujourd’hui tellement courants qu’on pourrait se demander comment on s’en passait avant : la voiture, le téléphone, internet, l’électroménager,… pour ne citer que les plus courants. A cela s’ajoute une augmentation des dépenses de santé et une baisse de l’autoconsommation alimentaire.

 

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Cette augmentation de consommation s’est corrélée avec le développement de la publicité, dont le but est bien de faire consommer au-delà de ses besoins.

Le concept de publicité est très ancien mais à l’époque il ne concernait pas des objets. La première publicité commerciale dans la presse française a vu le jour en 1836. Le but était de faire baisser le prix du journal. Les catalogues d’offres et produits sont apparus quelques années plus tard. La radio apparait en 1922 mais les spots publicitaires n’ont commencé qu’en 1928.

 

Même les conseils de rangement et d’organisation ne sont pas nouveaux

 

Les publicitaires ont compris dès le milieu du 20e siècle que les femmes contrôlaient une énorme partie des décisions d’achats. Les publicités ciblaient donc majoritairement les femmes qui se devaient de tenir leur foyer convenablement. En témoigne le nombre de guides et d’encyclopédies dédiés à l’aménagement et l’entretien intérieur édités après les années 50.

On trouve dans ces livres des conseils et astuces de rangement toujours d’actualité. 

Un exemple concret ? Dans l’encyclopédie de la femme et de la famille publiée en 1971 par Hachette, on évoque déjà la division des rangements grâce à des boites par exemple. Est également mentionnée la nécessité d’organiser ses placards en fonction de l’endroit où on les utilise et de la fréquence à laquelle on en a besoin. Même le désencombrement n’est pas en reste car une bonne ménagère se doit d’ « éliminer ce qui ne sert plus », en se laissant six mois pour se décider en cas de doute.

Dans un autre ouvrage paru en 1990, « Le grand guide de la maison par Hachette », on parle d’étiquetages, de faire du tri en jetant un objet lorsqu’on en achète un nouveau, de privilégier le don ou la vente plutôt que de jeter à la poubelle,…

Parmis les auteurs connus dans le domaine du rangement, Dominique Loreau a beau avoir publié son premier livre bien avant Marie Kondo (en 2009 vs 2016 pour Marie Kondo), on voit bien que le rangement est une affaire de bon sens, et ce depuis des dizaines d’années.

 

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Photo d’une commode au début des années 70
©Scoop Bouillaud

 

On peut tout de même observer qu’auparavant l’enjeu du rangement était de bien organiser sa maison : chaque meuble avait une fonction précise et une maison bien tenue devait contenir un ensemble d’objets indispensables.

Cet enjeu s’est modifié et consiste désormais plus à nous faciliter le quotidien et à nous faire gagner du temps. Le désencombrement prime d’ailleurs souvent sur le rangement en lui-même.

 

L’essor de la seconde vie et du partage

 

Si certaines astuces de rangement ne datent pas d’hier, on observe une évolution importante ces dernières années, notamment dans le désencombrement et le recyclage des objets.

La seconde vie existait déjà avant internet : les vide-greniers se sont multipliés depuis le début des années 1980, le premier relai d’Emmaüs a été créé en 1984,…

Il a été prouvé que le développement de la seconde main n’est pas lié à un manque d’espace (d’après une étude de Gabel et Debary 2011). De plus, une autre étude (Crédoc 2012) montre qu’en fonction des objets, la seconde main est plus ou moins pratiquée, et ceci sans y trouver de corrélation avec le manque d’espace ni avec l’usage d’internet.

Certains objets sont plus facilement revendus d’occasion que d’autres et facilitent donc la dépossession. Le marché de l’automobile d’occasion par exemple n’est pas nouveau et n’a pas eu besoin d’internet pour se développer. Les livres et les vêtements sont très fréquemment donnés. A l’inverse, le matériel électronique est plus souvent stocké ou jeté lorsqu’il est devenu inutile que revendu ou donné.

 

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Ces dernières années, le partage de biens a nettement augmenté. On passe progressivement de la propriété privée vers le partage et la mutualisation des usages. Deux personnes sur trois sont prêtes à partager leurs objets plutôt que de les posséder, un chiffre en constante augmentation car en 2014, ils n’étaient encore qu’un sur deux (source : enquête du Credoc 2018).

Mais ce nouveau mode de consommation n’est pas forcément lié à une idéologie écologique et collaborative. Le gain espéré est sans doute un moteur plus important. Par exemple Air b&b permet aujourd’hui de louer un logement qui aurait servi auparavant à loger des amis ou de la famille.  Le fait de partager permet de gagner de l’argent ou de réduire ses dépenses (comme le covoiturage par exemple).

 

 

En conclusion

 

Bien aménager son intérieur relève à mon sens plus de la logique que de méthodes miracles. Cela explique que rien ne soit vraiment nouveau dans ce domaine, du moins dans les livres, qui restent relativement généraux.

Le rangement se personnalise indéniablement car il n’y a plus une manière unique d’équiper et de ranger son intérieur. Le métier de coach en rangement, encore émergeant en France, se fait donc sur mesure en fonction des besoins de chacun.

De plus, le rangement tend à passer au second plan face au désencombrement, à la dépossession personnelle. Le partage et la seconde vie vont sans aucun doute encore se développer dans les années à venir.

On voit également une augmentation des données informatiques : échanges de mails au lieu de courriers, de photos numériques et divers documents. Il est indéniable que dans l’espace privé et surtout professionnel, la gestion de toutes ces données numériques sera à développer et à optimiser.

Si la possession physique et personnelle tendra à se réduire, l’organisation se déplacera dans les commerces de location et dans les données numériques.

 

 

 

 

Astuces rangement et organisation

 

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29/11/2024

Détox Digitale : Un Moyen insoupçonné de faire du Tri chez vous 

 

Entendez-vous parfois des sonneries fantômes ? Attrapez-vous votre téléphone dès l’instant où vous ouvrez vos yeux ? Vous sentez-vous obligé de le consulter à l’instant où il vibre ? Alors il est peut-être l’heure de vous imposer une détox digitale. Ce phénomène émergent est une réponse au temps de plus en plus important passé sur les écrans. L’omniprésence du numérique dans nos vies a des effets néfastes, tant sur notre esprit que sur nos habitudes, et par extension notre manière de gérer notre intérieur. Une détox digitale ne se limite pas à reprendre le contrôle sur son temps d’écran : elle peut aussi inspirer un rangement physique et mental vraiment bénéfique.

 

La digital detox : Qu’est-ce que c’est ?

 

Qu’entend-on par digital detox ?

Début 2024, la moyenne mondiale de temps d’écran quotidien hors travail est de 3h45, soit 23 % du temps d'éveil d’un adulte. Grâce à des milliers d’études sur notre fonctionnement cérébral, des applications comme TikTok ou Instagram ont pu mettre au point des algorithmes redoutables pour capter notre attention. C’est comme ça que nous nous retrouvons à faire défiler des vidéos pendant des heures, à la recherche de celles qui nous déclencheront un petit shoot de dopamine. 

 

La digital détox consiste en un éloignement volontaire des écrans. Cette démarche peut se vouloir temporaire ou s’inscrire sur du long terme, et les motivations peuvent être multiples : retrouver du temps pour ce qui compte vraiment, (ré)apprendre à vivre le moment présent, être moins angoissé, avoir moins de maux de tête… ou simplement reprendre le contrôle de sa vie.

 

Comment faire une détox digitale ?

Réduire notre exposition numérique ne signifie pas l'abandonner totalement, mais adopter une consommation plus raisonnée. Voici mes meilleures astuces pour débuter, testées et approuvées : 
 

  • Prenez conscience du temps que vous passez sur les écrans. Sur la majorité des téléphones récents, vous trouverez dans vos paramètres des indications sur le temps quotidien que vous donnez à chaque application. Observez-vous : seriez-vous capable de dormir dans une pièce différente de votre smartphone ? Préférez-vous consulter des recettes de cuisine en ligne plutôt que dans ce superbe livre que l’on vous a offert à Noël dernier ? Parfois, prendre conscience du temps que l’on y passe peut suffire à insuffler un vrai changement.

  • Désactivez les notifications non essentielles, des réseaux sociaux notamment. Vous serez moins tentés d’attraper votre téléphone à la moindre vibration, surtout qu’elles sont souvent redoutables pour nous donner envie de consulter des contenus digitaux sans plus attendre. 

  • Utilisez une application comme ScreenZen, qui vous permet de choisir les réseaux sociaux à bloquer ou d'en délimiter un nombre d’ouvertures quotidien. 

  • Simplifiez votre écran d’accueil avec Minimalist Phone, une autre application qui transforme votre menu principal en une liste épurée blanche sur noire, afin de ne plus voir les icônes colorées qui pourraient attirer votre œil. 


 

La détox digitale pour simplifier votre quotidien et réduire les achats compulsifs

 

Moins d’écrans = moins de tentations

Si vous limitez votre temps d’écran, alors vous réduirez significativement votre exposition aux publicités ultras ciblées que l'on trouve sur les réseaux sociaux. 

 

Vous le savez probablement, mais lors de votre première navigation, des trackers sont ajoutés sur votre appareil, plus communément connus sous le nom de cookies tiers. Ils vont analyser tout le contenu que vous consommez afin de vous proposer les publicités les plus en adéquation avec vos centres d’intérêt. Ces annonces sont pensées pour jouer sur vos émotions afin de vous pousser à l’achat instantanément. 

En limitant votre exposition aux écrans, vous pouvez donc éviter un certain nombre d’achats compulsifs qui vont non seulement encombrer votre intérieur, mais également représenter des dépenses qui n’étaient pas initialement prévues dans votre budget.

 

Retrouver le goût des choses simples

Freiner votre consommation d’écrans n’est pas un travail facile et peut être frustrant au début. Comme je l’évoquais plus haut, si vous passez du temps sur les écrans en dehors de votre travail, vous pourriez avoir altéré votre circuit de récompense et votre cerveau pourrait alors vous réclamer sa dose de dopamine journalière.

Mais ce manque n’est que passager. Au fil du temps vous pourriez retrouver du plaisir dans les petites choses du quotidien : ouvrir les rideaux le matin, le bruit de la machine à café, une maison bien rangée, jouer avec vos enfants, lire un livre…

Dans un monde de stimulations permanentes, la simplicité est une formidable bouée de sauvetage. À force d’être immergés dans un flux constant d’informations, nous perdons l’attrait pour ce qui compte vraiment : famille, amis, carrière, loisirs ou temps de repos.

En vous entourant uniquement de ce qui vous provoque de la joie, vous cultivez alors votre satisfaction et je suis prête à parier que vous vous sentirez beaucoup plus légers. 

 

 

Du tri digital au tri physique 

 

Qu’allez-vous faire de tout ce temps libre ?

Partons du principe que vous avez une consommation numérique quotidienne de 2h30, la moyenne française. Si vous réduisez votre temps d’écran de moitié, alors vous ne gagnerez pas moins de 8 heures par semaine, soit autant qu’une journée de travail ! 

Pourquoi ne pas profiter de cette opportunité pour faire un grand tri chez vous et continuer à alléger votre charge mentale ? Vous pourriez ainsi bénéficier d’un effet boule de neige, une bonne action en entraînant une autre. 

De plus, un esprit plus clair est mieux préparé à prendre des décisions concernant vos possessions. Avec une clarté cérébrale retrouvée, il devient plus facile de désencombrer et de garder un intérieur harmonieux.
 

Des bases saines dans une maison saine 

Pour vous aider à débuter le rangement de votre maison, je suis disponible en Alsace et dans le Territoire de Belfort. 

Depuis 2024, j’ai accompagné plusieurs dizaines de personnes dans le rangement de leur maison en vous proposant des méthodes adaptées à chaque profil, le tout dans la bienveillance, le respect et la discrétion. En entamant un processus de tri chez vous, vous retrouverez un intérieur plus agréable et plus fonctionnel, comme ici où je vous montre mes réalisations.

La détox digitale, bien qu’elle semble concerner uniquement nos habitudes numériques, peut avoir un impact significatif sur notre quotidien. En réduisant les distractions, elle nous offre un temps précieux pour retrouver l’essentiel, tant dans nos pensées que dans notre maison. Si vous cherchez à reprendre le contrôle sur votre vie et votre espace, pourquoi ne pas commencer par un jeûne numérique ? Je peux vous accompagner pour prolonger cette démarche et créer un environnement qui vous ressemble, allégé de tout superflu.

 

Alors, êtes-vous prêt à tenter l’expérience ? Contactez-moi ici pour échanger sur vos besoins.

 

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09/06/2023

Le guide pratique pour un déménagement réussi

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Vous allez bientôt déménager et la liste des tâches à accomplir vous semble interminable ? Pas de panique ! Je vous propose un guide pratique qui vous aidera à planifier votre déménagement de manière efficace.
Suivez ces étapes clés pour vous assurer un déménagement réussi.

 

⭐ Commençons par la partie administrative :

Déménager entraîne de nombreuses démarches administratives. Pour gagner du temps, pensez à faire un maximum de ces démarches sur internet, par mail ou via votre espace client.

 

Le plus tôt possible :

• Locataire : résilier le bail (en général 3 mois de préavis)         
Propriétaire : informer le syndic s’il y en a un et lui demander l’arrêté des comptes

• Faire appel à une société de déménagement si nécessaire ou contacter les proches qui vous aideront pour qu’ils se réservent la date du déménagement.

• Faire votre demande de congé pour déménagement auprès de votre employeur. Selon votre convention collective, il se peut que vous ayez le droit à un jour de congé pour déménagement.

• Procéder au changement d’établissement scolaire ou de garde des enfants

• Commencer à lister les différents organismes et prestataires auxquels notifier le changement d’adresse. Pour compléter cette liste, vous pouvez noter les courriers reçus durant une certaine période (pensez aussi aux abonnements, offres commerciales, newsletters, …)

•  Lister s’il y en a les travaux à faire avant l’emménagement et les planifier (refaire la peinture, installer des placards intégrés, remettre l’électricité aux normes, …). Lorsque c’est possible, il est bien plus simple de faire le maximum de travaux avant d’emménager (pas de meubles à protéger ou déplacer).

 

Deux mois avant le déménagement :

•  Prévenir du changement d’adresse les administrations, organismes, sociétés, …(liste non exhaustive) :

- Employeur,
- Mairie (pour les ordures ménagères et la carte électorale)
- CPAM, RSI, CAF, complémentaire santé, caisse de retraite, …
- Impôts,
centre du service national (si vous ou vos enfants avez entre 16 et 25 ans)
- Fournisseurs internet, téléphone, …
- Banque et organismes de crédits
- Assurances (voiture, habitation, santé, assurance-vie,…)
- Si vous avez une concession funéraire, le service responsable de la gestion du cimetière
- I-cad si vous avez un animal identifié (tatoué ou pucé)
- Abonnements, presse, …

La plupart de ces démarches peuvent se faire en ligne.

Le gouvernement a d’ailleurs mis en ligne un site permettant de changer d’adresse auprès de plusieurs organismes en même temps.

•  Vous pouvez également demander à la Poste de réexpédier votre courrier (service payant), durant une durée de 6 ou 12 mois.

 

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Trois semaines avant le déménagement :

•  Résilier les contrats d’eau, gaz, électricité de l’ancien logement. Certains prestataires vous proposent un rendez-vous pour relever le compteur.

•  Ouvrir les contrats d’eau, gaz, électricité pour le nouveau logement.

•  Faire une liste de tout ce qui sera utile au moment du déménagement : papier et scotch pour noter le nom des pièces.

 

Les derniers jours avant le déménagement :

•  Prévenir les voisins du dérangement.

•  Vérifier que l’eau, le gaz, l’électricité et le téléphone/internet sont bien en service dans le nouveau logement.

•  Traiter les factures et papiers en-cours pour éviter d’ajouter cette charge à celle de tout ranger dans le nouveau logement.

 

 

Après le déménagement :

• S’inscrire sur les listes électorales avant le 31 décembre.

• Choisir un nouveau médecin traitant.

• Faire inscrire votre nouvelle adresse sur votre carte grise (le délai est d’un mois ; vous pouvez le faire en ligne sur le site www.service-public.fr).

• Le changement d’adresse sur la carte nationale d’identité ou sur le passeport n’est pas obligatoire.

• Si vous étiez locataires, vous pouvez récupérer votre dépôt de garantie dans les deux mois suivant le déménagement.

Attention : Même si vous changez de logement, le délai de conservation des papiers concernant l’ancien logement continue de s’appliquer.

 

⭐ Voyons maintenant la partie plus technique

 

Mis à part les démarches administratives mentionnées dans la première partie, il y a plusieurs étapes à respecter pour bien organiser son déménagement.

 

Le plus tôt possible :

•  La première étape pour éviter les mauvaises surprises est de vérifier que tous vos meubles passeront bien les escaliers et les portes (au départ et à l’arrivée).
Si vous passez par un professionnel, il doit en principe se déplacer pour vérifier tout ça.

•  Prévoir également la réservation d’une camionnette de location si vous ne passez pas par une entreprise de déménagement. Attention, mieux vaut réserver tôt, surtout si vous déménagez un week-end ou durant la période estivale.

 

Un mois avant le déménagement :

•  Veiller à bien s’équiper en matériel : cartons de toutes tailles (on en trouve dans les magasins de bricolage), gros scotch, marqueur, cutter, papier bulle ou journaux (plus écologiques). Les objets fragiles peuvent aussi être calés dans des serviettes éponges. Prévoir quelques paires de gants pour la manutention des meubles.

•  Prévoir la garde des enfants et/ou des animaux de compagnie le jour J.

•  Commencer à faire les cartons assez tôt pour étaler la tâche dans le temps : emballer les objets qui ne seront plus utilisés d’ici le déménagement. Ne pas hésiter à faire du tri en même temps, ce sera autant de moins à déménager.

Pour bien vous organiser et voir le chantier avancer, définissez des zones : une zone ou tout est emballé et étiqueté, une zone pour les objets à vendre, donner, une zone pour les objets qui serviront au dernier moment, … et ainsi de suite. Cela vous donnera le sentiment qu’il y a des endroits terminés.

 

 

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•  Marquer les cartons au fur et à mesure : noter la pièce de destination et un bref descriptif de son contenu.

•  Demander en mairie un arrêté municipal de stationnement pour déménagement, pour réserver l’emplacement devant votre logement le jour du déménagement (l’ancien et le nouveau si nécessaire). Attention, c’est à vous de fournir la signalisation (plots ou panneaux) et d’y afficher l’arrêté.

 

Une semaine avant le déménagement :

•  Consommer les surgelés, et veiller à ne pas faire trop de stock alimentaire.

•  Préparer une valise avec toutes les affaires utiles pour les 2 prochaines semaines : cela permet de faire les cartons et de les déballer ensuite tranquillement en étant sûr d’avoir tout ce dont on a besoin à portée de main (vêtements, sous-vêtements et nécessaire de toilette notamment).

 

La veille du déménagement :

•  Tous les meubles doivent être vides.

•  Décrocher les tableaux et rideaux.

•  Dégivrer le congélateur.

•  Mettre de côté tout ce qui doit être accessible rapidement (vêtements, ustensiles de cuisine, provisions, papiers, médicaments, clés, papier toilette...).

•  Prévoir de quoi pique-niquer et dormir la première nuit.

•  Charger à fond le(s) téléphone(s) portable(s).

•  Garder de côté de quoi faire le ménage dans l’ancien logement (sacs poubelle, balai ou aspirateur, chiffons, éponges, …), …

•  …mais aussi de quoi démonter/remonter les meubles.

 

Jour J :

•  Attacher les fils des gros équipements avec du ruban adhésif.

•  Veiller à ce que le chemin des déménageurs (entrée, pallier…) soit bien dégagé !

•  Donner des consignes précises aux déménageurs (que ce soient des déménageurs professionnels ou vos amis). Prévoir de quoi boire pour tout le monde.

•  Relever les compteurs d’eau, gaz et électricité de l’ancien et du nouveau logement.

 

⭐ Quelques astuces supplémentaires :

Concernant vos meubles :

•  Mettez toutes les petites pièces (vis, caches, …) dans un sac de congélation ou une pochette plastique de classeur. Glissez également dedans un papier sur lequel vous noterez le nom du meuble. Fermez bien le sachet avec un élastique, un morceau de ficelle ou du scotch.
Si vous scotchez ce sachet sur le meuble, attention : le scotch risque de laisser des traces difficiles à enlever. Vous pouvez éventuellement utiliser du film étirable qui lui ne laisse pas de traces.

•  Si vous avez peur d’oublier une étape lors du remontage, prenez des photos des différentes étapes de démontage.

•  Pour éviter d’abimer le sol en déplaçant les gros meubles, glissez dessous des cartons ou un vieux tissu.

 

Eviter le mal de dos et les accidents :

• Cela semble évident mais un rappel est souvent nécessaire : ne portez pas trop lourd. Plus les cartons sont grands, moins les affaires à mettre dedans doivent être lourdes (les livres ne vont donc que dans des petits cartons).

• Plus vous tenez le carton contre votre corps, plus il sera facile à soulever.

• Lorsque vous vous baissez, ne baissez pas le dos mais les genoux ! Pliez les genoux et bloquez les abdominaux. Si vous devez pivoter, utilisez vos pieds et non vos hanches (risque de gros blocage de dos, c’est du vécu !)

• Repérez où vont les cartons avant de les soulever et libérez le passage.

 

 

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Au moment du déballage :

•  Faites un plan rapide pour déterminer la position des meubles avant de tout déballer. Prenez les mesures des pièces et n’oubliez pas de faire attention aux portes, fenêtres et radiateurs. Veillez également à l’emplacement des prises.

•  Après avoir disposé les gros meubles, vous n’aurez pas le temps de déballer tous les cartons en un jour. Il faut donc hiérarchiser les priorités : commencez par la cuisine car vous avez besoin de cette pièce plusieurs fois par jour. Mais ne déballez pas tous les cartons tout de suite. Privilégiez les ustensiles indispensables. Attaquez ensuite le déballage dans la salle de bain. Faites enfin les chambres et le salon.

•  Si vous avez peur de ne plus parvenir à bien rebrancher tous les câbles à l’arrière de votre ordinateur de bureau, prenez une photo avant de les débrancher.

•  Votre assurance habitation peut couvrir la casse liée au déménagement. Lisez bien les conditions de celle-ci. En cas de recours à des déménageurs professionnels, cela vous évitera de payer cette assurance une seconde fois.
Si celle-ci n’est pas incluse, vous pouvez éventuellement demander une extension de garantie.

 

 

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En conclusion, organiser un déménagement nécessite une planification et une approche méthodique. En suivant les étapes administratives et techniques, vous pouvez éviter les problèmes et assurer une transition en douceur. N'oubliez pas de vous accorder un temps d'adaptation une fois installé dans votre nouveau logement. Bon déménagement !

 

 

 

 

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27/08/2020

Comment appliquer le « 5S » chez soi ?

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Si vous avez un bureau chez vous, il se peut que celui-ci se voie transformé avec le temps en grand espace de stockage en tout genre, incluant des piles de papiers « pour y penser ».
Alors comment améliorer son organisation ?

Le « 5S » est une méthode visant à améliorer l’organisation de son espace de travail. Si elle est principalement utilisée en entreprise, rien n’empêche de l’utiliser chez soi pour mieux s’organiser.

 

Pourquoi appliquer le 5S ?

Tout d’abord, à quoi sert le 5S ? A mon sens, le but le plus intéressant du 5S est de réduire la perte de temps liée à la recherche d’objets, que ce soit un papier ou une fourniture de bureau. En découlent ainsi une efficacité accrue et généralement un gain de place sur votre espace de travail. En effet, il n’est pas rare de voir tout un tas d’objets sur un bureau alors qu’ils n’ont rien à y faire.

Le terme « 5S » vient de 5 mots japonais : Seiri (débarras), Seiton (rangement), Seiso (nettoyage), Seiketsu (ordre), Shitsuke (rigueur)

 

En suivant ces 5 mots qui constituent chacun une étape, votre organisation devrait s’en trouver grandement améliorée. Attention, comme toujours n’espérez pas un miracle : un minimum de rigueur est toujours nécessaire mais ça tombe bien, c’est inclus dans les étapes du 5S !

 

bureau-desordre

 

Les 5 étapes en détail :

1ère étape : Seiri / désencombrer


Pour être efficace, il faut absolument se séparer de tout ce qui ne sert pas. Un bon tri permet de se concentrer sur l’essentiel.

Comment procéder en pratique ? Nous prendrons l’exemple du bureau mais on peut également l’appliquer à n’importe quelle pièce d’une maison.

Regroupez tout ce qui se trouve sur et dans votre bureau et faites 3 tas : un pour les fournitures de bureau, un pour les papiers et un pour tout le reste. Cette première étape permet de dégrossir le travail. Vous pouvez ensuite commencer à trier le tas qui vous semble le plus facile. Si tous les tas vous semblent aussi monstrueux les uns que les autres, commencez par le premier qui vient.

Pour les fournitures, les regrouper vous permettra de repérer les doublons et de ne sélectionner que les objets les plus pratiques, dont vous vous servez vraiment. Pensez à votre réelle utilisation de l’objet en question. On a tous cette tendance à chercher une utilité plus ou moins hypothétique à un objet qu’on possède. Mais l’espace dans un bureau est assez limité. Mieux vaut donc s’en tenir aux basiques et au strict nécessaire.

 

Le tas des papiers pourra être trié en fonction de l’action à réaliser : à lire, à classer, à traiter, à jeter. Attention à ne pas se laisser déconcentrer par ce que vous pourriez y trouver : ce n’est pas encore le moment de traiter vos papiers. Restez concentré sur votre étape de tri.     
 

Vous pouvez également désencombrer les papiers déjà classés en vous référant aux durées légales de conservation, mais mieux vaut faire ce travail à part.

 

Le 3ème tas sera trié en fonction de ce qui s’y trouve. J’ai déjà un peu de tout sur les bureaux des personnes que j’ai aidé à ranger. Il m’est donc difficile d’être exhaustive car selon votre situation vous n’y trouverez pas le même type d’objets, bien que les médicaments et produits cosmétiques soient les plus fréquents. Séparez ce qui doit rester dans votre bureau et le reste, et triez comme pour les autres tas les objets dont vous n’avez pas besoin.

 

5S-destructeur-papier

 

2ème étape : Seiton / ranger 


Le but de cette étape est de définir une place pour chaque chose, en cherchant à minimiser au maximum les gestes à faire et optimiser l’espace.

Pour cela, on tient vraiment compte de la fréquence d’utilisation des objets. Tout ce qui sert souvent doit être très accessible et ce qui sert peu est rangé à l’écart. Ainsi, les fournitures dont vous vous servez très régulièrement peuvent rester sur le bureau. Pensez à utiliser des boîtes et à bien compartimenter pour que les objets s’y trouvant ne se retrouvent pas éparpillés en à peine quelques minutes.

Pour ranger des affaires à portée de main, on peut également ajouter des étagères murales, voire un caisson sur roulettes si le bureau n’a pas de tiroir.

 

Pour traiter les papiers qui entrent régulièrement, vous pouvez placer des bannettes ou porte-revues sur le bureau. Séparez-les en plusieurs catégories selon vos besoins : par exemple « à traiter », « à classer », « à lire », « en attente de réponse », …

 

Les fournitures de réserve peuvent être regroupées. Attention à rester raisonnable sur les quantités. Garder quelques consommables tels qu’agrafes, feuilles ou pochettes plastiques ne pose aucun problème.

En revanche, si vous conservez 2-3 perforatrices de réserve et un nombre important de classeurs vides, vous devrez avoir beaucoup de place pour tout stocker alors que vous n’en aurez peut-être jamais besoin. A vous de voir ce qui vous semble raisonnable.

 

banettes-rangement

© On range tout

 

3ème étape : Seiso / nettoyer


L’étape suivante consiste à tout nettoyer et tout vérifier régulièrement. Cela permet de repérer plus facilement et plus rapidement d’éventuels dysfonctionnements.

Plus concrètement, il s’agit de remettre à sa place ce qui n’a pas été correctement rangé après usage, de vérifier les stocks de fournitures, de ranger les papiers à classer, … Bref, faire en sorte que tout soit net.

Cette étape est normalement de plus en plus rapide car en ne gardant que ce qui est nécessaire et en triant régulièrement, il ne doit pas rester grand-chose. Le ménage en est également bien facilité.

 

4ème étape : Seiketsu / maintenir en ordre


Il s’agit de maintenir les 3 étapes précédentes, grâce à la formalisation de règles à appliquer.

Cette étape prend plus de sens en entreprise, notamment lorsque plusieurs employés utilisent le même poste de travail. A la maison, on ne va pas rédiger toute une procédure avec sommaire et validation hiérarchique.

On peut toutefois déterminer des règles simples et accessibles que chacun puisse appliquer.

On peut par exemple décider de s’occuper de la bannette des documents à traiter chaque dimanche soir. Il est important également de s’assurer que chaque personne du foyer sache où se trouvent les objets dont il a besoin.

 

5ème étape : Shitsuke / suivre et faire évoluer


La dernière étape consiste à vérifier que les 4 précédentes sont appliquées avec rigueur, mais aussi à améliorer ou adapter les règles définies si nécessaire.

Il s’agit ici surtout de voir ce qui n’a pas fonctionné. Si vous remarquez lors de votre étape 3 (Seiso / nettoyer) que ce sont systématiquement les mêmes objets qui trainent, il vous faudra trouver pourquoi cela ne fonctionne pas et tester une autre manière de faire.

Bien souvent, un simple changement d’emplacement ou du type de rangement de l’objet en question résoudra le problème. Il faut parfois essayer plusieurs organisations jusqu’à trouver la bonne.

 

bureau-range

 

Je vous ai proposé ici une adaptation de la méthode 5S, et non pas la méthode stricte, qui n’est pas forcément la plus pratique dans son espace de travail personnel.

En entreprise, cette méthode permet d’augmenter la productivité des employés

Sa mise en place demande un peu d’investissement en temps, mais elle peut vite se révéler rentable. Si vous n’y arrivez pas ou si vous manquez de motivation, le coach en rangement peut vous aider !

 

 

 

 

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