L’histoire du rangement


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Nos intérieurs sont plus ou moins encombrés selon les personnes. En réponse à cet encombrement, le minimalisme devient tendance bien qu’il soit parfois perçu comme un retour en arrière, comme une privation du confort moderne.

Mais au fait, comment c’était avant ? Comment est-on passé de l’époque où le peu d’objets possédés étaient indispensable, à notre époque de consommation de masse ?

 

Quand a-t-on commencé à avoir besoin de ranger ?

 

A première vue, j’aurais été tentée de répondre les années 50, avec les trente glorieuses qui se sont d’abord traduites par le développement des achats de biens matériels.

C’est en effet à cette époque que de nombreux objets du quotidien ont été créés : le réfrigérateur, la télévision (en noir et blanc), le lave-linge, etc. En quelques années, le nombre de personnes possédant ces nouveaux objets avait alors grimpé en flèche.

 

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On pourrait alors penser que ce n’est qu’à partir de cette période que l’on a commencé à posséder plus que le strict nécessaire. Pourtant, Henry Ford (le fondateur de l’usine automobile Ford) écrivait déjà en 1922 :

« Nos ustensiles de cuisine, notre vaisselle, notre mobilier forment une liste qui aurait stupéfié le plus luxueux potentat d’il y a cinq cent ans. […] Nous ne faisons que nous embarrasser d’objets inutiles. On ne rend pas un compte exact de la quantité de travail et de matière qui ne servent qu’à fournir le public d’une foule d’articles uniquement faits pour être vendus, et qu’on achète que pour les garder chez soi, qui ne sont propres à aucun usage et finissent par être jetés au rebut sans avoir jamais rendu aucun service. » (Henry Ford, Ma vie et mon œuvre, 1922)

Incroyable non ? Mais il faut tout de même noter qu’Henry Ford vivait aux Etats-Unis, pays où le développement de l’industrie et des objets de consommation s’est développé bien plus tôt qu’en France.

 

La consommation par foyer n’a cessé d’augmenter depuis plus de 50 ans

 

La consommation, toutes catégories confondues n’a cessé d’augmenter depuis le début des années 60, date des premières statistiques. D’après une étude de l’Insee réalisée en 2009, en 50 ans le volume annuel de consommation a triplé. Autrement dit, nous consommons aujourd’hui 3 fois plus qu’en 1960 (car la consommation n’a pas diminué entre 2009 et 2019).

Il faut dire que les 30 glorieuses sont passées par là, marquant  le développement de la consommation de masse.

 

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Cette augmentation inclut tous les types de services et de marchandises que nous utilisons. Le paiement du loyer (ou remboursement de crédit) y est donc inclus. Sans grande surprise, sa part a d’ailleurs augmenté alors que les dépenses en alimentation ont diminué. Bien entendu, il s’agit de moyennes, à très grande échelle.

Pourquoi la consommation est-elle trois fois plus importante ? Cela ne s’explique pas par l’augmentation des prix car les chiffres sont bien calculés en volume.

En réalité, de très nombreux produits et services se sont démocratisés en 50-60 ans et sont aujourd’hui tellement courants qu’on pourrait se demander comment on s’en passait avant : la voiture, le téléphone, internet, l’électroménager,… pour ne citer que les plus courants. A cela s’ajoute une augmentation des dépenses de santé et une baisse de l’autoconsommation alimentaire.

 

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Cette augmentation de consommation s’est corrélée avec le développement de la publicité, dont le but est bien de faire consommer au-delà de ses besoins.

Le concept de publicité est très ancien mais à l’époque il ne concernait pas des objets. La première publicité commerciale dans la presse française a vu le jour en 1836. Le but était de faire baisser le prix du journal. Les catalogues d’offres et produits sont apparus quelques années plus tard. La radio apparait en 1922 mais les spots publicitaires n’ont commencé qu’en 1928.

 

Même les conseils de rangement et d’organisation ne sont pas nouveaux

 

Les publicitaires ont compris dès le milieu du 20e siècle que les femmes contrôlaient une énorme partie des décisions d’achats. Les publicités ciblaient donc majoritairement les femmes qui se devaient de tenir leur foyer convenablement. En témoigne le nombre de guides et d’encyclopédies dédiés à l’aménagement et l’entretien intérieur édités après les années 50.

On trouve dans ces livres des conseils et astuces de rangement toujours d’actualité. 

Un exemple concret ? Dans l’encyclopédie de la femme et de la famille publiée en 1971 par Hachette, on évoque déjà la division des rangements grâce à des boites par exemple. Est également mentionnée la nécessité d’organiser ses placards en fonction de l’endroit où on les utilise et de la fréquence à laquelle on en a besoin. Même le désencombrement n’est pas en reste car une bonne ménagère se doit d’ « éliminer ce qui ne sert plus », en se laissant six mois pour se décider en cas de doute.

Dans un autre ouvrage paru en 1990, « Le grand guide de la maison par Hachette », on parle d’étiquetages, de faire du tri en jetant un objet lorsqu’on en achète un nouveau, de privilégier le don ou la vente plutôt que de jeter à la poubelle,…

Parmis les auteurs connus dans le domaine du rangement, Dominique Loreau a beau avoir publié son premier livre bien avant Marie Kondo (en 2009 vs 2016 pour Marie Kondo), on voit bien que le rangement est une affaire de bon sens, et ce depuis des dizaines d’années.

 

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Photo d’une commode au début des années 70
©Scoop Bouillaud

 

On peut tout de même observer qu’auparavant l’enjeu du rangement était de bien organiser sa maison : chaque meuble avait une fonction précise et une maison bien tenue devait contenir un ensemble d’objets indispensables.

Cet enjeu s’est modifié et consiste désormais plus à nous faciliter le quotidien et à nous faire gagner du temps. Le désencombrement prime d’ailleurs souvent sur le rangement en lui-même.

 

L’essor de la seconde vie et du partage

 

Si certaines astuces de rangement ne datent pas d’hier, on observe une évolution importante ces dernières années, notamment dans le désencombrement et le recyclage des objets.

La seconde vie existait déjà avant internet : les vide-greniers se sont multipliés depuis le début des années 1980, le premier relai d’Emmaüs a été créé en 1984,…

Il a été prouvé que le développement de la seconde main n’est pas lié à un manque d’espace (d’après une étude de Gabel et Debary 2011). De plus, une autre étude (Crédoc 2012) montre qu’en fonction des objets, la seconde main est plus ou moins pratiquée, et ceci sans y trouver de corrélation avec le manque d’espace ni avec l’usage d’internet.

Certains objets sont plus facilement revendus d’occasion que d’autres et facilitent donc la dépossession. Le marché de l’automobile d’occasion par exemple n’est pas nouveau et n’a pas eu besoin d’internet pour se développer. Les livres et les vêtements sont très fréquemment donnés. A l’inverse, le matériel électronique est plus souvent stocké ou jeté lorsqu’il est devenu inutile que revendu ou donné.

 

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Ces dernières années, le partage de biens a nettement augmenté. On passe progressivement de la propriété privée vers le partage et la mutualisation des usages. Deux personnes sur trois sont prêtes à partager leurs objets plutôt que de les posséder, un chiffre en constante augmentation car en 2014, ils n’étaient encore qu’un sur deux (source : enquête du Credoc 2018).

Mais ce nouveau mode de consommation n’est pas forcément lié à une idéologie écologique et collaborative. Le gain espéré est sans doute un moteur plus important. Par exemple Air b&b permet aujourd’hui de louer un logement qui aurait servi auparavant à loger des amis ou de la famille.  Le fait de partager permet de gagner de l’argent ou de réduire ses dépenses (comme le covoiturage par exemple).

 

 

En conclusion

 

Bien aménager son intérieur relève à mon sens plus de la logique que de méthodes miracles. Cela explique que rien ne soit vraiment nouveau dans ce domaine, du moins dans les livres, qui restent relativement généraux.

Le rangement se personnalise indéniablement car il n’y a plus une manière unique d’équiper et de ranger son intérieur. Le métier de coach en rangement, encore émergeant en France, se fait donc sur mesure en fonction des besoins de chacun.

De plus, le rangement tend à passer au second plan face au désencombrement, à la dépossession personnelle. Le partage et la seconde vie vont sans aucun doute encore se développer dans les années à venir.

On voit également une augmentation des données informatiques : échanges de mails au lieu de courriers, de photos numériques et divers documents. Il est indéniable que dans l’espace privé et surtout professionnel, la gestion de toutes ces données numériques sera à développer et à optimiser.

Si la possession physique et personnelle tendra à se réduire, l’organisation se déplacera dans les commerces de location et dans les données numériques.

 

 

 

 

Astuces rangement et organisation

 

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29/06/2022

Jetez vos e-mails !

messagerie

Envoyer un e-mail… on n’imaginerait pas que ça pollue, et pourtant !

Les TIC (technologies de l’information et de la communication) ont pris une grande place dans notre quotidien : mails, réseaux sociaux, recherches internet, achats en ligne, …

A priori, elles semblent plutôt écologiques car la dématérialisation réduit la quantité de papiers, les échanges via internet peuvent éviter des déplacements,…

 

Attention, toutes ces données ne sont pas anodines en termes d’impact sur l’environnement. Toutes les données sont stockées sur des serveurs (appelés Datacenters), qui sont eux très énergivores. Leur consommation d’électricité vient surtout du fait qu’il faut les refroidir en permanence. Sans parler des milliers de kilomètres de câbles à travers lesquels circulent les informations d’un serveur à un autre.

 

L’impact des e-mails
 

Chaque e-mail conservé a un impact. Pris individuellement il peut sembler faible, mais au vu des milliards d’e-mails envoyés chaque année, l’impact est bien réel. Si on ajoute des pièces jointes et/ou des destinataires, le bilan est encore plus lourd.

 

Un exemple :

Si au travail, vous envoyez tous les jours 33 e-mails d’1 Mo à deux destinataires, cela revient sur un an à faire plus de 1000km en voiture (source : Ademe)

 

Pourquoi ce bilan ? Lorsque l’on garde des e-mails inutiles, un serveur doit les stocker. Il doit donc être alimenté en électricité et refroidi en permanence car ces e-mails doivent être accessibles à n’importe quel moment.

Et une salle pleine de serveurs ça chauffe beaucoup !

 
 
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Stocker des e-mails consomme donc de l’énergie en permanence (hormis si ces e-mails sont stockés en local sur votre ordinateur, ce qui est de plus en plus rare).

Autrement dit, supprimer un maximum d’e-mails sur sa messagerie économise donc en permanence de l’énergie. Plutôt facile à faire non ?

 

Help il y en a trop !

 

Si vous ne faites pas le ménage régulièrement dans votre(vos) messagerie(s), il se peut que vous ayez quelques centaines, voire quelques milliers d’e-mails.

Là, forcément la tâche est rebutante.

Déjà, on se rassure : plus un e-mail est lourd, plus il pollue. Or parmi la montagne d’e-mails que vous stockez, il est probable que la majorité d’entre eux soient finalement assez légers en taille. Un e-mail avec uniquement du texte ne pèse pas beaucoup. Ce qui est très lourd, ce sont les pièces jointes.

On peut donc commencer par filtrer les e-mails par taille, du plus lourd au plus léger. Ensuite, on peut détacher les pièces jointes, c'est-à-dire les enregistrer sur l’ordinateur et ainsi les supprimer du mail en question.

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C’est bien pour l’écologie mais tant qu’à faire, autant trier sa messagerie

 

Si vous avez retiré les e-mails les plus lourds, il en reste sans doute encore énormément, notamment des spams et newsletters non lues. Tant qu’à faire, trier toute sa messagerie est intéressant car cela va faciliter vos recherches lorsque vous aurez besoin de retrouver un e-mail.

L’idée n’est pas de vous culpabiliser bien au contraire. Si vraiment vous n’êtes pas à l’aise avec l’informatique, toutes ces démarches de tri peuvent vous sembler compliquées. Ou peut-être que vous n’avez pas envie de vous y attaquer, ce que je comprends parfaitement !

 

Pour faire du tri, il existe une application gratuite et très facile d’utilisation, qui pourrait bien vous aider ! Il s'agit de Cleanfox.

Je vous parle de cette application en particulier car je n’ai pas trouvé d’équivalent. A ce jour, les applications proposant le même service sont soit payantes, soit en Anglais (et gratuites qu’en version d’essai).

Revenons donc à Cleanfox : l'application passe en revue votre messagerie et repère les newsletters et mails récurrents. Vous pouvez ainsi supprimer tous les e-mails d'un expéditeur en 1 clic, et vous désabonner au passage.

 

L'avantage : c'est rapide
Il suffit de rentrer son adresse e-mail et son mot de passe sur le lien suivant : https://www.cleanfox.io/fr/

L'inconvénient : on ne peut pas visualiser les mails, soit on garde, soit on jette tout.

J'aurais bien voulu tester plus mais ma boite mail est bien maigrelette. Une amie a donc accepté de se prêter à l’exercice :

Résultat en image :

 

cleanfox-tri-emails

 

Déjà ça va mieux !

 

 

On termine ensuite par les e-mails restants

 

Vous avez bien sûr le droit de garder des e-mails sur votre messagerie. Dans ce cas, pour que ce soit plus clean dans la boite de réception, on peut créer des dossiers et les classer par thème pour les retrouver plus facilement.

Ces e-mails restants sont de toute façon à traiter au cas par cas.

Sont-ils vraiment importants ? Il est possible de les convertir en pdf pour les stocker sur votre ordinateur mais ce n’est pas forcément pratique. Personnellement j’ai déjà tenté ça avec des e-mails à archiver, par dossier. Au bout de quelques mois j’ai fini par tout supprimer car finalement je ne les regardais jamais.

Ai-je besoin de les retrouver très facilement ? On peut faire un dossier spécifique (ou compiler ces informations importantes dans un fichier sur l’ordinateur (avec double sauvegarde !)

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Quelques rappels et conseils pour réduire votre impact

 

  • Ne conservez que ce qui est nécessaire car c’est bien le stockage des e-mails qui pollue le plus. Faites le tri régulièrement, aussi bien dans votre boîte de réception que dans votre boîte d’envoi. Pensez également aux messages envoyés via les réseaux sociaux.    
     
  • Supprimez les spams et désabonnez-vous des newsletters et annonces que vous ne lisez jamais        
     
  • Sauvegardez vos e-mails importants sur votre ordinateur au lieu de les laisser sur le serveur de messagerie
     
  • Limitez vos envois d’e-mails et ciblez bien les destinataires. Lorsque vous répondez à un e-mail envoyé à plusieurs personnes, n’envoyez pas systématiquement votre réponse à tous les destinataires initiaux.
     
  • Lorsque c’est possible, tentez d’optimiser la taille de vos pièces jointes : fichiers compressés, résolution plus basse pour les images, lien hypertexte au lieu du document,…             
     
  • Supprimez les pièces jointes attachées lorsque vous répondez à un e-mail              
     
  • Pensez également à vider la corbeille de temps en temps si celle-ci ne se vide pas automatiquement  

     

 

 

 

 

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04/05/2021

Rangement, désencombrement : quel est votre but ?

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Qu’est-ce qu’une maison rangée pour vous ? Nous avons tous un rapport au rangement différent.

Que vous fassiez appel à un coach en rangement ou que vous vous lanciez vous-même dans une grande session de rangement, la première étape est de vous demander quel est votre but ?

En effet, entre devenir minimaliste ou juste pouvoir circuler correctement dans votre maison, le rangement et surtout le désencombrement ne se feront pas du tout de la même façon.

 

Votre curseur actuel ?

Chaque personne est différente et notre intérieur est sans doute l’endroit dans lequel nous sommes le plus naturels. Il traduit parfois notre état d’esprit (on dit qu’une maison encombrée vient d’un esprit encombré) et reflète notre histoire et notre mode de vie.

Notre enfance et les habitudes de nos parents peuvent également influencer notre positionnement naturel.

Je dis bien « peuvent » car être accumulateur ou au contraire hyper souple de la poubelle n’a rien d’héréditaire. Lorsque j’avais une dizaine d’années, je m’amusais déjà à ranger le grand placard mural de la maison (vous savez, ce grand fourre-tout où l’on met tout ce qui n’a aucune place attitrée). Je savais quels objets étaient utilisés ou non dans la maison et j’aimais faire du tri, enlever tout ce qui n’était jamais utilisé puis remettre les affaires utiles bien en place dans un placard dont on pouvait enfin apercevoir la couleur du fond (ce qui n’était pas forcément une bonne chose, vu la couleur mais bref).

Je ne vais pas vous raconter ma vie plus longtemps, tout ça pour vous dire qu’il est possible d’aimer désencombrer et ranger dès l’enfance.

A l’inverse, j’ai plusieurs fois aidé des personnes qui n’arrivaient pas à s’organiser et à maintenir un intérieur rangé alors que la maison de leurs parents était toujours impeccable.

Et vous, où placez-vous votre curseur actuel ?

 

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Votre objectif ?

En quelques années d’activité, j’ai rencontré des personnes ayant un niveau de désordre et d’encombrement très important mais j’ai également aidé des personnes qui étaient plutôt bien organisées mais qui souhaitaient vraiment tendre vers le minimalisme (à la française hein, on ne parle pas de vivre avec moins de 100 objets). Je ne vous cache pas que la proportion des personnes très encombrées est bien plus fréquente, mais on voit tout de même que d’une personne à l’autre, l’objectif de rangement n’est pas le même.

Une personne souffrant d’encombrement chronique va simplement vouloir retrouver l’espace perdu par tout ce qu’elle a amassé, alors qu’une autre aura un intérieur plutôt agréable mais souhaite déménager pour plus petit et donc réduire ses possessions. L’objectif peut aussi être de se simplifier le ménage ou d’avoir un intérieur plus esthétique au lieu d’avoir du désordre sous les yeux en permanence.

Pour atteindre son but, le rangement, comme toute chose, peut s’apprendre. Nous avons de base notre tempérament, notre logique qui peut nous convenir  (parfois durant un temps seulement), mais qui peut nous pourrir la vie également. A cela s’ajoutent des évènements de la vie, joyeux ou malheureux qui font que nous avons besoin de changer.

 

Vous voulez désencombrer, réduire, organiser, ranger ?

Demandez-vous d’abord pourquoi vous voulez faire ça, quelles en sont les raisons ?

Vous en trouverez sans doute plusieurs : gagner du temps pour être moins stressé, faire de la place pour pouvoir faire une activité qui vous tient à cœur, … Plus votre but est précis, plus vous serez motivés dans votre quête.

« Ne plus vivre dans le désordre » n’est pas un but assez précis. 

Visualisez votre logement idéal : à quoi ressemble-t-il ? Est-il très épuré ? Est-il bien rempli ? Quelles sont les catégories d’objets auxquels vous tenez absolument ? Pourquoi ?

 

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Toutes ces questions ont pour but de vous motiver et de vous guider dans vos choix : le nombre d’objets dont on se sépare n’est pas le même si l’on veut juste retrouver un peu d’ordre ou si l’on veut  totalement revoir notre mode de vie.

 

Dernier aspect : l’influence des médias

Les magazines et sites de décoration savent bien nous vendre de jolis intérieurs, où la vie a l’air si paisible (quoiqu’un peu terne parfois quand tout est trop maitrisé et vide).

 

Outre la décoration, on peut également se laisser influencer par la « culture locale ».

Il y a toujours eu une approche culturelle sur ce à quoi doit ressembler un logement au niveau du rangement et de l'organisation :

 

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Par exemple au japon et plus généralement en Asie, la vision animiste notamment popularisée par Marie Kondo (même si elle n'est peut-être pas généralisée) nous touche difficilement en Europe. Etre animiste signifie qu’on considère que les êtres vivants et les objets ont une âme. Dans la série Netflix sur le rangement, on voit ainsi Marie Kondo prendre quelques minutes pour remercier la maison. Elle remercie également les objets qui vont sortir de la maison.

 

 

De manière locale ou internationale on retrouve également des tendances, notamment aux Etats-Unis. La perfection visuelle est un objectif qui nous semblerait difficile à atteindre chez nous. On le voit notamment chez certaines home organisers américaines (The Home Edit en est l'exemple parfait) ou encore dans la mode du shelfie, contraction de selfie et shelf (étagère en anglais). Faire un shelfie  consiste à prendre sa bibliothèque en photo.

 

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© Jon Dowland

 

 

Chez les gens que j'aide, je travaille sur l'aspect visuel mais pas à ce point-là :).

Plus récent, le cluttercore se veut l’inverse du minimalisme. Là, plus un intérieur est chargé en bibelots et objets en tout genre, mieux c’est. Le but est de donner un aspect chaleureux à la pièce, contrairement au minimalisme qui risque de donner une ambiance froide et impersonnelle.

 

cluttercore

 

Enfin, le dernier aspect concerne évidement le type de logement occupé. On ne meuble pas de la même manière un studio parisien et une maison de famille à la campagne. Sans vouloir enfoncer des portes ouvertes, cela influencera forcément votre objectif idéal.

 

 

 

 

 

 

 

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22/11/2019

Les 3 grands principes que j’ai retenus de Marie Kondo (et que je vous conseille)

Pliage de vetements selon méthode konmari

La magie du rangement…  Dès l’introduction, Marie Kondo nous promet que le rangement peut changer notre vie. Sans aller jusque là, quelques principes simples peuvent déjà bien faciliter le quotidien. Je vous propose ici un résumé assez personnel des conseils que j’ai particulièrement appréciés dans le livre de Marie Kondo, « La magie du rangement ».

Je l’ai lu pour la première fois en 2016, alors que je préparais mon projet de création d’entreprise. Forcément, un livre sur le rangement, il fallait absolument que je le lise et je n’ai pas été déçue

Bien que le livre ait reçu des critiques récurrentes notamment sur le fait de jeter les objets inutiles, il faut prendre la méthode dans sa globalité et l’adapter à sa propre situation.

D’ailleurs, même si Marie Kondo utilise comme unité de mesure le sac poubelle, rien ne vous oblige à mettre vos objets à la poubelle. Lorsqu’elle parle de jeter des objets, il s’agit de s’en débarrasser rapidement, que ce soit par le don, la vente ou la poubelle.

 

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Bref, cette méthode n’est pas une religion et si un aspect de sa méthode ne me convient pas (remercier ses objets par exempleJ), je passe outre et je tente le reste.

3 ans après ma première lecture du livre, voici donc les 3 principes que j’applique au quotidien grâce à Marie Kondo :

 

1. Le rangement par catégories dans des boites

Rien de vraiment nouveau en soi, je rangeais déjà par catégories car c’est tout simplement logique. Pourtant, j’avoue que la méthode de Marie Kondo a apporté son petit plus car elle insiste vraiment pour traiter des catégories dans leur globalité et surtout pas pièce par pièce. Elle insiste également  sur le fait de compartimenter grâce aux boites.

Ce sont précisément ces boites qui font toute la différence. Le fait d’ajouter une « barrière » physique rend tout de suite l’intérieur d’un placard plus esthétique et plus clair.

 

rangement-boites

 

2. La mise en joie

Avant, j’avais tendance à garder des objets utiles, sans forcément me focaliser sur l’aspect esthétique (mon côté pragmatique et pas fun sans doute). Par exemple, je ne comprenais pas qu’on puisse se débarrasser d’un vêtement s’il nous va. Depuis j’ai éliminé toutes ces choses qui peuvent servir mais qui ne sont pas parfaites (ce classeur qui ferme mal, ce pull dans lequel je ne me sens pas vraiment bien,  même s’il est à la bonne taille,…)

Je remplace désormais plus facilement un objet qui fait l’affaire par un autre qui me plait mieux. Je trouve que l’idée de n’être entourée que d’objets qui mettent en joie est vraiment intéressante. Bien sûr, certains objets, comme par exemple une passoire, ne  procurent pas forcément de la joie, et cela ne veut pas dire qu’il faut  s’en débarrasser pour autant.

L’idée générale est d’avoir un intérieur pratique et fonctionnel, beau de préférence, dans lequel on se sente bien et où on retrouve chaque objet facilement. J’extrapole sans doute un peu mais si on ne garde que des choses agréables et qui mettent en joie, forcément tout ce qui ne sert à rien (même pas à nous faire plaisir) s’en va pour ne laisser la place qu’à ce qui compte pour nous.

 

rangement-marie-kondo-chambre

 

3. Le pliage des vêtements

En 2 mots : essayé, adopté !

Mais tout d’abord un petit rappel : Marie Kondo conseille de ranger tous nos vêtements, lingerie comprise, à la verticale et non pas à l’horizontale. J’y vois un triple intérêt :

  • On gagne de la place
  • Tout est visible
  • Fini les piles qui s’écroulent parce qu’on a voulu prendre le vêtement tout en dessous de la pile.

Bien que Marie Kondo ne soit pas pionnière dans cette manière de plier le linge, elle l’a grandement popularisé.  Moi-même, je n’y ai prêté attention qu’après avoir lu La magie du Rangement. Pourtant, Dominique Loreau avait également cité cette méthode dans un livre plus ancien mais sans insister autant dessus. Je ne m’y étais donc pas arrêtée.

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Personnellement, j’ai commencé cette méthode de pliage avec les vêtements de ma fille lorsqu’elle avait 2 ans. Au lieu de ranger ses vêtements en piles sur les étagères de l’armoire, je les ai tous mis dans les tiroirs qui se trouvent en dessous de celle-ci.

Résultat : 

  • Une rangée par type de vêtement : teeshirts, pulls, pantalons,…
  • Une petite fille déjà autonome dans le choix de sa tenue du jour (par contre je ne dis pas que les vêtements choisis sont assortis entre eux)
  • Un gain de place énorme car j’ai pu ranger énormément de jouets dans les étagères ainsi libérées.

Ces résultats nous ont convaincus, mon mari et moi, de vendre notre propre armoire pour la remplacer par deux commodes à tiroirs. Le pliage n’est pas plus long qu’avant, le rangement est très pratique, les vêtements restent bien à leur place (plus besoin de refaire régulièrement les piles de tee-shirts), et la recherche d’un vêtement est bien plus facile.

 

Je n’ai évoqué ici que quelques aspects de la méthode Konmari. Il y a bien d’autres choses à en retenir, en fonction de sa situation et de ses besoins. Je trouve que Marie Kondo sait bien motiver à se débarrasser des objets qui nous encombrent et nous culpabilisent. Le style n’est certes pas très littéraire,  mais peut-être cela a-t-il contribué à sa popularité ?

Et vous, avez-vous lu ou comptez-vous lire ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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