Combien de temps prend le rangement ?


salon rangé

Quand on parle de rangement, on peut à la fois parler du fait de remettre les choses à leur place, mais cela peut aussi impliquer le fait de définir l’endroit où seront rangés les objets. Cette différence est fondamentale pour bien comprendre le rôle d’un home organiser (coach en rangement), et le temps nécessaire à ces deux tâches.

 

Home organiser : je range ou j’organise ?

Je serais tentée de dire : les deux !

Le terme anglais home organiser contient bien cette notion d’organisation, alors qu’en France on parle plutôt (notamment dans les médias) de coach en rangement. Cette différence s’explique sans doute par le fait que l’organisation nous évoque plutôt un agenda, une to-do list,… et pas forcément une organisation de la maison.

Car encore faut-il avoir compris l’intérêt du home organiser/coach en rangement pour cerner la différence. Si vous dites à quelqu’un que vous payez un prestataire pour ranger chez vous, cette personne va probablement s’imaginer une femme de ménage qui va remettre les objets à leur place, en plus de nettoyer. Dans le sens courant, le mot ranger évoque plutôt « range ta chambre ».

coach-rangement-alsace

Quand les choses n’ont pas de place attitrée, ranger signifie définir une place. Et c’est justement le rôle du home organiser : vous aider à décider d’une place pour chaque chose, de la manière la plus logique possible. Le sens est différent et se rapproche effectivement de l’organisation.

 

Le temps que prend chaque type de rangement

Une fois cette différence bien intégrée, on comprend mieux pourquoi faire un rangement de fond prend du temps. Comme on ne se contente pas de juste déplacer des objets, on prend plus de temps pour réfléchir à l’endroit optimal qui rendra le rangement courant plus simple. De plus, pour bien organiser un endroit il faut commencer par trier tout ce qui s’y trouve pour ne garder que ce qui sert vraiment à portée de main.

 

Alors combien de temps prennent le tri et le rangement de fond ?

Très difficile de répondre à cette question tant les situations sont variées.

Clairement, les documents administratifs et les souvenirs "papiers" sont les plus longs à trier si on tient compte du ratio temps passé à trier par rapport au volume occupé.
Parfois on bloque sur des objets et on hésite beaucoup, sans avancer. En fait on hésite surtout au début du processus, puis à force c'est de plus en plus rapide.

 

bureau-avant-rangement

 

Par où commencer ?

Sincèrement, je ne préconise pas un ordre particulier, cela dépend de vos priorités.
Si vous faites du tri seul(e) je vous recommande plutôt de commencer par un endroit "facile" pour vous, histoire de vous mettre dans le bain.
Marie Kondo préconise elle de commencer par les vêtements, pourquoi pas…

Si vous vous faites accompagner par un professionnel, pour ma part je demande toujours quel est l'endroit qui vous gêne le plus au quotidien et on commence par là.
Ainsi le résultat est tout de suite visible même après une séance.

 

Pour aller plus loin :

Comment se déroule une séance de home organising ?
Home-organiser

 

 

Quoi qu'il en soit, un bon tri prend forcément du temps mais il faut voir l'investissement à long terme : si les choses sont bien organisées, vous gagnerez du temps en permanence et rentabiliserez donc vite le temps passé à trier et organiser votre logement.

 

Une fois ce temps d’organisation passé, votre temps à vous pour ranger au quotidien est réduit à son minimum.

 

Avant-apres

 

Si tout est bien organisé de manière logique, les choses sont rangées selon leur fréquence d’utilisation et le lieu où on les utilise. Il y a parfois des contraintes physiques qui font que tout ne peut pas toujours être optimisé à fond mais la base est là.

 

Qu’est-ce qu’une maison rangée ?

Pour définir le temps nécessaire pour tenir un logement rangé, il faut également définir ce qu’est une maison rangée. Si l’objectif est d’avoir une maison impeccable en permanence, ça prendra forcément un peu plus de temps.

Un jour, j’ai voulu rassurer une cliente, en lui disant que chez moi aussi il pouvait y avoir pas mal de choses sur ma table de salle à manger. Elle a alors fait les gros yeux en me demandant comment c’était possible avec une personne aussi ordonnée que moi. En réalité, il faut bien faire la distinction entre le désordre courant et permanent.

 

Trop de rangement tue le rangement

Beaucoup de personnes rêvent d’avoir un intérieur rangé en permanence. Pourtant, quand on regarde les magazines, ça manque un peu de vie non ? Où se trouve le verre d’eau qu’on vient de se servir, le livre de chevet en cours, le CD qu’on vient de sortir pour penser à le rendre à son propriétaire,… Une maison est faite pour vivre, c’est tout de même sa fonction première.

salle-bain-range

 

Une autre cliente (adolescente) m’a dit qu’elle avait une mauvaise image de l’ordre car elle voyait ses copines passer leur temps à remettre le plaid du canapé en place au lieu de profiter du moment entre amis. Cet exemple illustre bien la différence entre être maniaque et être ordonné. Si ranger de manière régulière est une excellente habitude, se soucier du rangement sans répit ressemble plus à un trouble obsessionnel.

 

Ne pas tomber dans l’excès inverse

En revanche, si les objets qui trainent restent en place pendant des jours, voire des semaines, si ce qui n’est pas rangé forme un joyeux fouillis sans qu’on puisse identifier exhaustivement ce qu’il contient, on peut alors parler de vrai désordre.

En résumé, on peut séparer le « désordre » en deux catégories : le désordre courant, dû au fait que dans une maison on vit ; et le désordre permanent qui empêche de bien vivre et fait perdre du temps (et souvent de l’argent). C’est bien ce second désordre qu’il vaut mieux combattre.

 

Petite parenthèse : lorsqu’on entend parler des désordonnés qui seraient plus créatifs, il me semble qu’on parle plutôt du désordre courant, qui lui est tout à fait normal : si lorsqu’on travaille on peut étaler stylos, papiers et autres fournitures, lorsque la tâche est terminée, on range pour ensuite y voir plus clair.

 

Pour aller plus loin :
Les 3 règles absolues d’un bon rangement

rangement

 

Alors si vous n’aimez pas ranger au quotidien, vous pouvez vous demander si votre logement est vraiment bien organisé ? Si la réponse est non, il est peut-être temps de faire un vrai rangement de fond pour que ce ne soit plus une corvée !

 

 

 

 

 

 

Astuces rangement et organisation

 

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06/10/2022

Faire des choix

prendre des decisions

Nous faisons des choix en permanence, des plus futiles aux plus décisifs. Nous choisissons tous les jours quoi manger, quoi porter, quoi acheter… et plus généralement nous choisissons notre orientation professionnelle, notre lieu d’habitation, notre mode de vie, …

Mais focalisons-nous sur les choix que nous faisons concernant notre logement et nos objets.

 

Le paradoxe du choix

Prendre une décision implique une responsabilité par rapport au choix réalisé. Il est souvent plus facile de ne pas choisir et laisser les choses suivre leur cours, plutôt que de faire un choix et en regretter les conséquences. Ce fait peut se mesurer quel que soit le degré d’importance de la décision à prendre.

 

N’ayez pas peur de faire des mauvais choix
si la décision prise n’implique pas

de grandes conséquences.

 

Pourquoi laissons-nous souvent les choses trainer quand nous n’arrivons pas à prendre une décision ?

Parce que faire un choix, c’est faire une action que nous pourrions regretter. Et plus il y a de choix possibles, plus on a de risques de ne pas avoir choisi la meilleure option. Si l’option choisie ne nous semble pas parfaite par la suite, on peut vite s’en vouloir.

Lorsque nous avons trop de choix possibles, la décision est donc encore plus difficile à prendre. C’est d’ailleurs une bonne raison de réduire la quantité de nos possessions.

Prenons l’exemple des vêtements : avoir une armoire pleine à craquer ne nous empêche pas de n’avoir « rien à se mettre », n’est-ce pas ?

 

choix vetements

 

 

Prendre des décisions ça s’apprend

Je le vois en intervention : au début, la personne hésite beaucoup puis au fil du temps les décisions se font de plus en plus facilement et rapidement.

Pour cela, il faut se concentrer sur ce qui compte vraiment et mettre les choses en perspective. Certaines décisions sont importantes et ne doivent pas être prises sur un coup de tête. Les autres ne doivent pas vous faire perdre trop de temps.

De même, mieux vaut éviter de se laisser influencer par l’extérieur, par ce qu’il faudrait faire selon la bienséance, ou en fonction de la manière dont on va être jugé.

Un exemple très basique mais tellement fréquent : on garde un objet reçu en cadeau car on a peur de vexer la personne qui nous l’a offert si on s’en débarrasse.

N’ayez pas peur de faire des mauvais choix si la décision prise n’implique pas de grandes conséquences.

Si vous hésitez à vous débarrasser d’un objet (outre le fait que si vous hésitez, vous connaissez déjà la réponse), si celui-ci peut facilement être remplacé vous pouvez vous en débarrasser.

Si par contre il s’agit d’un souvenir, et donc d’un objet unique, je suis toujours plus attentive à ce genre d’objets car une fois la décision prise on ne peut plus le remplacer en cas de regret.

 

tri-souvenirs

 

Les erreurs de tri

« Si je me débarrasse de quelque chose, je sais que systématiquement j’en aurai besoin quelques jours après ».

J’ai entendu cette phrase très souvent. Bien sûr, je pourrais défendre en long, en large et en travers pourquoi ce n’est pas une fatalité et pourquoi ce ne sera pas le cas avec certaines reliques trouvées au fin fond d’un garage.

Je reconnais pourtant avoir moi-même failli faire quelques erreurs de jetage un peu précipité.

 

Oui vous allez un jour
regretter une de vos décisions

 

Quelques exemples :          
J’ai voulu jeter un ancien robot de cuisine car j’en ai reçu un nouveau qui faisait doublon. Sauf qu’en testant le nouvel appareil, il ne fonctionnait vraiment pas bien, en tout cas bien moins que l’ancien.

J’ai aussi failli me débarrasser de tous les vêtements que je n’aimais plus, sans penser à garder au moins une tenue pour le bricolage ou les travaux salissants.

Je ne repasse que très peu et j’ai donc donné ma planche à repasser et la housse qui va dessus. Je supposais qu’une table recouverte d’une couverture les remplacerait parfaitement. J’avais raison pour la planche à repasser mais pas pour la housse. Résultat : j’ai totalement ruiné le dessus de ma table.

 

Bref vous avez compris l’idée. Oui vous allez un jour regretter une de vos décisions. Oui vous allez un jour regretter de vous être débarrassé d’un objet. Est-ce grave ?

Pour ma part, non si je prends en compte toutes les bonnes décisions que j’ai prises.

Au lieu de se focaliser sur les échecs, on se concentre sur tous les choix que nous avons faits et qui se sont révélés corrects.

 

faire-des-choix

 

 

Comment décider au mieux ?

Vous arrive-t-il de remettre les choses à plus tard parce que vous n'arrivez pas à prendre de décision ?

 

Sincèrement, je pense que ça arrive à tout le monde, moi y compris !

Comment faire ?

1) Évaluer les pires conséquences possibles et voir si le risque est acceptable :

Si je me "trompe" dans ma décision, qu'est-ce qu'il se passe dans le pire des cas ? Par exemple combien j'aurai perdu de temps ou d'argent ?

Est-ce un risque acceptable ?

Pour le cas d’un objet : est-ce que si je ne l’avais pas aujourd’hui je l’achèterais ? Si je m’en débarrasse et si vraiment je le regrette, est-ce que je pourrais le racheter facilement ?

Si je garde un objet « au cas où » [remplir ici avec une situation très hypothétique], est-ce que je penserai à l’utiliser lorsque que ce « au cas où » arrivera ? Est-ce que je saurai encore où il se trouve ?

 

2) Réfléchir à ses priorités et définir ce qui est important pour soi :

Est-ce que je repousse cette décision car je ne suis pas à l'aise avec le sujet ? Pourquoi ?

Est-ce que cette décision débouchera sur quelque chose d'important pour moi ?

Pour le cas d’un objet : qu’est-ce que m’amènerait le fait de m’en débarrasser ? Plus de place, plus de temps, moins d’entretien ou de ménage ?

 

En analysant les choses de manière factuelle et avec un peu de recul, on peut bien souvent débloquer une situation qui était bloquée parfois pour des raisons toutes bêtes.

 

 

En résumé :

Faire des choix implique le risque de les regretter. Mais c’est impossible de ne jamais choisir, et la procrastination a elle aussi des impacts négatifs.

Il faut donc prendre le risque de se tromper, surtout pour les choses qui n’ont pas vraiment d’importance et pour lesquelles les conséquences sont acceptables.

Concentrez-vous sur votre objectif et sur les avantages que votre décision vous apportera et ce sera tout de suite plus facile !

 

 

 

 

 

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Tout en ordre

25/02/2019

Pourquoi c'est le désordre ?

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« Ca ne sert à rien que je range, dans 2 semaines ce sera de nouveau le bazar… »

Vous avez déjà fait de grandes séances de rangement sans résultat ? Pourquoi le désordre revient toujours ?

Avant de commencer à trier, désencombrer et ranger, il y a une première étape à respecter lorsqu’on veut retrouver un intérieur ordonné : trouver la cause du désordre.
Sans cette étape, on risque de déplacer les objets au lieu de les ranger.

 

Il a plusieurs causes possibles et celles-ci peuvent s’additionner (et sans vouloir vous démoraliser, c’est généralement le cas…)
Je distingue habituellement deux grandes causes que je vais détailler :

  • Un problème « d’entrées-sorties »
  • Un rangement inefficace

 

Trop d'entrées, pas assez de sorties

J’aime beaucoup l’image utilisée dans le livre DAN-SHA-RI d’Hideko YAMASHITA
(DAN-SHA-RI peut se traduire pas « Refuser – jeter – se détacher ») :

Imaginez que votre maison est un réservoir entouré de deux écluses :
D’un côté, on fait rentrer beaucoup d’objets par une écluse. Ces objets ressortent (ou pas !) de l’autre côté de votre maison.
Si vous faites entrer plein d’objets d’un côté, mais qu’aucun ne sort de l’autre, votre écluse ne fonctionne pas, elle déborde.

 

En revanche, si :

  • vous faites le videur à l’entrée et vous refusez (DAN) ce qui n’est pas vraiment nécessaires,
    ET
  • vous jetez (SHA) ce qui ne vous sert plus,
    ALORS
    ça marche déjà beaucoup mieux car vous vous détachez des objets (RI)

 

Une petite remarque au passage : lorsqu’on parle de jeter, il s’agit en fait de se débarrasser, que ce soit en jetant, en donnant ou en vendant. C’est bien dommage de jeter à la poubelle des objets encore utilisables !

 

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Pourquoi il peut y avoir trop d’entrées :

La société nous pousse à consommer toujours plus à coup de bonnes affaires et de réductions, mais elle n’est pas la seule responsable.

La famille peut également contribuer à encombrer car tous les membres du foyer sont susceptibles de faire entrer des objets mais tous ne contribuent pas à en faire sortir.

Enfin, vous-même, faites peut-être des achats compulsifs ? Rassurez-vous, ça peut arriver à tout le monde. Si vous en prenez conscience un pas énorme est déjà franchi !

 

Lire l'article
J'achète trop, HELP !

 

Mais pas assez de sorties :

Posséder plein d’objets a un côté rassurant : on évite l’angoisse du futur, la peur du manque, …

On peut avoir un intérieur parfaitement organisé mais très encombré, avec plein de choses inutiles. Maintenir tout ça en ordre en permanence demande beaucoup de temps et d’énergie. A long terme le risque est donc bien de relâcher la pression et de laisser le désordre se réinstaller.

Si vous gardez des objets sans savoir pourquoi, qui ne vous plaisent plus ou qui n’ont plus aucune utilité pour vous, s’en débarrasser est le meilleur moyen  pour réduire le désordre.

En réalité les raisons de désencombrer sont beaucoup plus nombreuses que ça. Vous y gagnez à tous les niveaux : gain de temps, de place, d’énergie, d’argent, … mais là n’est pas le sujet !

 

Lire l'article
Le poids des objets : pourquoi désencombrer ?

desencombrement-maison

 

J’en arrive à la deuxième grande cause du désordre récalcitrant :

 

Le rangement inefficace

Marie Kondo le soulignait bien : ranger s’apprend et sur ce point tout le monde se retrouve un peu autodidacte. "On considère à tord que la capacité à ranger s'acquiert sur le tas et ne nécessite pas une formation spécifique".

Or il existe des principes simples qui font bien la différence :

Le rangement doit être facile et demander un minimum d’effort.

Cela signifie tout d’abord qu’il faut adapter le nombre de gestes à faire à la fréquence d’utilisation des objets, mais pas seulement.

Les petits gestes du quotidien peuvent être bien agaçants sans qu’on s’en rende compte tellement on a l’habitude : un tiroir qui ferme mal, une boite qui ne s’encastre pas bien quand on la remet en place,…

Dans l’immédiat, on n’a pas le temps de les résoudre et de réfléchir à une autre solution, quand on a le temps on oublie.

Vous vous reconnaissez ? Faites le test quelques jours : faites bien attention dans tous vos gestes. Vous pouvez faire une liste de toutes ces petites choses, pas bien graves mais embêtantes au quotidien lorsque vous les remarquez, pour ensuite les résoudre quand vous aurez un peu plus de temps.

 

Autre problème hyper fréquent : les affaires n’ont pas une place attitrée.

L'idéal est d'appliquer le fameux « Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place !»

Si les choses ne sont pas rangées, c'est parce qu'elles n'ont pas un espace pratique où reposer. Si on ne sait pas quoi faire d'un objet "pour le moment", il y restera souvent des mois

Là encore, dans l’immédiat, difficile de prendre le temps de réfléchir à une bonne place. Mieux vaut alors poser l’objet en question dans un endroit de transition, le temps de lui trouver une place définitive. L’idéal est de vraiment réorganiser un espace en une fois, pour trouver une bonne logique.

 

Lire l'article
Les 3 règles d'un bon rangement

une-place-pour-chaque-chose

 

Ok, j’ai fait mon analyse et je vois d’où vient le problème. Et maintenant je fais quoi ?

Maintenant, vous pouvez attaquer par quelques séances de désencombrement avant de réorganiser votre intérieur. Pas simple me direz-vous ?

Sur le papier (ou l’écran) ça a toujours l’air bien facile mais une fois lancé, pas facile de rester motivé. D’autant qu’en vidant les placards, on ajoute visuellement plus de désordre. Je dis bien visuellement car il était déjà là, bien caché au fond du placard.

Le rôle du coach en rangement (aussi appelé home organiser) est de vous aider à faire ce travail de fond. Voilà pourquoi avec son aide, promis le désordre ne reviendra pas !

 

 

 

 

 

 

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Tout en ordre

07/03/2021

Comment faire plus avec moins ?

comment-gagner-en-efficacite

Ca y est, la journée est finie et j’ai encore l’impression de n’avoir rien fait. Bon c’est vrai je n’ai pas ABSOLUMENT rien fait au sens propre. Quand j’y repense j’ai fait plein de petites choses mais pas celles que j’aurais aimé faire. Il me faudrait des journées de 48h !           

On a parfois l’impression de manquer de temps et on ne voit pas comment allonger ses journées. Comment enfin avoir la sensation d’avancer et de faire tout ce qu’on voudrait ?

 

Avant tout, on se fixe des objectifs précis

En effet, comment avoir l’impression d’avancer si on ne sait même pas où on doit aller ? Se définir des objectifs signifie chercher ce qu’on doit avoir accompli pour être satisfait.

Les objectifs permettent aussi de se rendre compte de l’avancement, du chemin parcouru en cas de mou. Quand on a l’impression de passer son temps à travailler sur un projet (que ce soit professionnel ou personnel) et qu’on n’en voit pas le bout, rien de plus démotivant. Alors que si on a cadré la situation de départ et la situation voulue à l’arrivée, on se rend plus facilement compte de ce qui a déjà été fait.

 

"S’il n’y avait aucune limite financière, voire familiale, quelle serait ma vie de rêve ? "
Ploum

 

Le plus difficile dans la définition d’un objectif est sans doute de trouver ce qu’on veut vraiment. Dans le cadre professionnel c’est plutôt facile si on a un supérieur hiérarchique qui nous donne les objectifs à atteindre. Dans le cadre privé par contre c’est entièrement à nous de définir ce dont on a vraiment envie.

 

definir-son-objectif

 

J’adore ce texte de l’auteur Ploum, sur notre vie idéale : https://ploum.net/le-cauchemar-dune-vie-de-reve/ Il pointe bien le fait que savoir ce que l’on veut n’est pas si évident qu’il ne semble.

 

"Nous ne savons pas ce que nous voulons ! Nous croyons savoir. Nous avons l’intuition que c’est simple. Jusqu’au moment où nous devons nous confronter à la réalité."              
 

 

Une fois qu’on a défini nos objectifs, il faut réussir à les atteindre.

Est-ce qu’on manque vraiment de temps ?

Le manque de temps peut être une bonne excuse pour ne pas faire ce qui à nos yeux manque d’intérêt. Quand on a absolument envie de faire quelque chose, on trouve toujours un peu de temps. Par contre, repousser à plus tard ce qu’on ne veut pas faire est tellement tentant.

Se débarrasser d’une corvée est un très bon moyen de l’oublier. Remettre les choses indispensables à plus tard ne résout rien, la seule solution est de passer à l’action
 

En décomposant une corvée en petites tâches, on avance pas à pas, c’est plus motivant et on se rend compte de l’avancement progressif.

 

faire-des-petits-pas

 

A l’inverse, bien faire une chose ne la rend pas plus importante. Une tâche qui prend du temps ne signifie pas une tâche importante. On peut donc se poser la question du temps à passer sur chaque tâche à faire.

De même, urgent n’est pas prioritaire, si on fait tout le temps ce qui est urgent on ne fait jamais rien pour soi.

 

On pourrait donc relativiser et trouver ce qui est vraiment important

On ne peut en effet pas toujours tout faire, ni faire les choses parfaitement (le grand problème des perfectionnistes qui passent énormément de temps sur les détails).

Je ne dis pas qu’il faut bâcler ce qu’on fait, mais au moins se demander si l’amélioration apportée vaut le temps consacré.

On pourrait par exemple vouloir être enfin à jour sur la pile de magazines à lire qui se sont accumulés depuis des mois. Mais les informations potentiellement intéressantes méritent-elles d’y consacrer autant de temps ? Nous avons accès à tellement d’informations qu’il est de toute façon totalement impossible de tout savoir.

 

« Une seule édition du New York Times renferme plus d’informations que n’aurait pu en accumuler un Britannique du 17e siècle durant toute sa vie »
(Dr R.A. Swenson, d’après Rita Emmett)

 

Prendre des décisions est donc indispensable pour se focaliser sur ce qui compte réellement.

Nous devons faire des choix en permanence tout au long de la journée, ce qui peut être stressant. Ce qui fait le plus peur n’est pas forcément de décider mais de prendre le risque de se tromper, de prendre la mauvaise décision. Pour dédramatiser la prise de décisions, on peut se dire que le pire c’est de ne pas décider du tout. Repousser le moment de décider n’empêche pas le risque de mal décider. Le plus tôt est alors le mieux pour pouvoir passer à autre chose.

 

L’efficacité n’est pas forcément suffisante

Etre efficace, c’est le fait de produire l’effet qu’on attend, d’avoir atteint son but.

Donc si on est efficace c’est parfait alors non ?

Eh bien pas forcément. On peut avoir atteint son objectif mais en ayant perdu beaucoup de temps. C’est là la différence avec l’efficience.

L’efficience est le fait d’utiliser le meilleur chemin possible pour atteindre son but. Ou encore d’avoir le meilleur résultat avec le moins d’effort possible.

 

prendre-une-decision

 

Un exemple : vous remettez de l’ordre dans votre maison mais vous passez votre temps à circuler d’une pièce à l’autre et à faire des allers-retours. Au final vous aurez été efficace si votre maison est rangée. Mais vous auriez été également efficient si en plus vous aviez été mieux organisé. Si vous aviez regroupé vos déplacements au lieu de vous déplacer à chaque fois que vous tombiez sur un objet qui doit aller dans une autre pièce, vous auriez gagné également du temps pour un même résultat.

 

80% des effets sont le résultat de 20% des causes.
Pareto
 

Mais alors comment gagner en efficience ?

Impossible de parler d’optimisation du temps sans parler du principe de Pareto (aussi appelé loi des 80-20). D'après Pareto, 80% des effets sont le résultat de 20% des causes.

 

Dit comme cela c'est un peu vague mais on peut l'appliquer à plein de domaines :
- On utilise 20% de nos objets 80% du temps
- 20% de nos problèmes nous occupent 80% de notre temps
- 80% du bazar est issu de 20% des habitants du logement (ok celui-ci je l'ai inventé, quoi que…)

 

Il ne s'agit que d'un principe, qui n'a aucune valeur scientifique. Ce qu'il faut en retenir : rien n'est réparti linéairement, et en agissant sur les causes les plus importantes, on peut améliorer son efficience. Si on se focalise trop sur les détails, on risque de ne pas voir la situation s'améliorer.

 

Par exemple si on veut faire du tri (pour rester dans le thème du rangement), on arrive à éliminer une grande partie de nos objets inutiles très facilement. Par contre on pourrait bloquer sur une petite partie d'entre eux (attention là encore, ce n'est qu'un principe).

Pour rester efficace, mieux vaut donc dans un premier temps laisser de côté les objets qui nous posent problème, au risque de tout laisser tomber à la première difficulté.

 

En résumé, définir ses objectifs n’est pas une perte de temps car si ce n’est pas clair on a l’impression de ne pas avancer. En revanche, si on a bien défini ce qui est vraiment important, tant dans ses objectifs que dans le processus pour les atteindre, on gagne au final énormément de temps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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