J’achète trop, HELP ! Deux conseils pour acheter moins


achats-compulsifs

Lorsqu’on désencombre, on fait souvent le même constat : comment a-t-on pu accumuler tellement ?
S’en suit alors un sentiment de culpabilité, de gâchis et d’argent jeté par la fenêtre.

Entre les ustensiles de cuisine qui n’ont jamais servi et les vêtements qui portent encore l’étiquette du magasin, il y a de quoi se sentir perplexe. Pourquoi achetons-nous tellement ?
Tout d’abord, on dédramatise : les erreurs d’achat arrivent à tout le monde. Le plus important est de s’en rendre compte et de comprendre ce qu’il s’est passé.

 

Pourquoi on achète trop ?
 

Deux types de facteurs sont à prendre en compte : les facteurs propres à soi et les facteurs externes.

Au niveau externe, il faut bien garder en tête que les grands groupes industriels utilisent des techniques de vente de plus en plus performantes.

 

"Quand à la société d'hyperconsommation, son objectif n'est pas de répondre à nos besoins mais de les faire naitre, et d'en susciter de nouveaux, encore et encore"
Hideko Yamashita – DanShaRi, L’art du rangement

 

Le « neuromarketing » se base sur la recherche scientifique sur le fonctionnement cérébral, dans le but de nous persuader d'acheter leurs produits. Limiter ses achats à ce dont on a réellement besoin est donc de plus en plus difficile.


Quelques exemples :

  • « Plus que quelques heures pour bénéficier de cette offre ! »
    «Stock limité, il n’y en aura pas pour tout le monde »
    Naturellement l’humain n’aime pas perdre. C’est pourquoi vous voyez souvent des offres très intéressantes et limitées dans le temps.
  • Les visages attirent plus le regard que les objets. Encore plus subtil : si le visage regarde le produit qui se trouve à côté de lui, le regard est alors attiré vers l’objet en question. Le visage doit être de préférence souriant, et si c’est un visage de bébé, jackpot !

neuromarketing

 

  • Nous aimons tous gagner de l’argent. C’est pourquoi on voit si souvent des offres avec le prix initial barré, suivi d’une belle remise. Même si un autre produit à priori équivalent vaut un peu moins cher mais n’est pas soldé, nous allons naturellement envisager celui soldé car nous considérons que nous « gagnons » de l’argent en achetant un produit soldé.

 

L’efficacité des ces techniques (démontrée grâce à des expériences scientifiques) est aussi due au fait que nous trouvons une satisfaction personnelle à faire des achats :

Les publicités promettent une vie meilleure, voire parfaite, et acheter permet de se projeter dans un imaginaire idéal, d’être quelqu’un d’autre ou de chercher la reconnaissance sociale.

Enfin, faire du shopping sans but particulier peut être un moyen de diminuer le stress ou les émotions négatives, du moins dans l’immédiat car l’excitation de l’achat est souvent de courte durée. Cela peut également être vu comme une distraction pour éviter de s’ennuyer ou de se confronter à ses problèmes.

tirelire

 

Conseil n°1 : repousser l'achat pour se donner le temps de réfléchir
 

La, on va s'attaquer aux achats compulsifs.
Par compulsifs, j’entends ici les achats non réfléchis qui sont regrettés par la suite. La première chose à faire est justement de se donner le temps de réfléchir à nos réels besoins.

Dans son livre « Vivre simplement pour vivre mieux », Philippe Lahille conseille d’avoir toujours un petit carnet sur soi (ou son téléphone) pour y noter ce qu’on veut acheter, et s’imposer quelques jours de réflexion .

Bien sur, ça peut être frustrant d'attendre alors que l'objet convoité se trouve sous nos yeux.

Mais quand on sait que d'après Philippe Lahille, après une semaine de réflexion, 70% des ces achats seront ainsi évités, ça motive déjà plus.

Pour les 30% restants, les quelques questions suivantes permettent encore de faire du tri, de vérifier l’utilité du produit voulu et de faire des comparaisons :

âž¡ Est-ce que je l'ai déjà ? Fait-il doublon avec un objet que je possède déjà ?
âž¡ Est-ce que je peux l'acheter d' occasion ou l’emprunter ?
âž¡ En ai-je vraiment besoin? Vais-je vraiment l'utiliser ?
âž¡ Va-t-il durer dans le temps ?
âž¡ Où vais-je le ranger ?

bloc-note

 

La peur de manquer pousse à acheter toujours plus que nécessaire. Lorsqu’on achète de manière consciente, on arrive généralement mieux à prendre en compte ses besoins réels.
 

Si après un délai de réflexion vous avez toujours envie d’acheter un objet, allez-y !

 

Conseil n°2 : trouver la cause de ces achats compulsifs
 

Vous vous rendez compte que vous avez à nouveau acheté plusieurs objets sur un coup de tête ?

Je dis bien plusieurs car il ne faut pas non plus être trop sévère avec soi-même, un achat coup de cœur de temps en temps est toujours possible !
Dans ce cas on peut noter pourquoi on a craqué afin d'identifier les causes et d’agir dessus.

Il y a également les erreurs d’achat : on pensait vraiment que tel objet serait une bonne idée mais après utilisation il n’est pas pratique, ne s’intègre pas bien dans le décor, ne vous va pas,…
Même en ayant réfléchi en amont, on ne peut pas toujours penser à tout, ça arrive, tant pis.

Enfin, si la raison est une tentation trop forte, vous pouvez adopter des gestes simples pour les éviter, par exemple :

âž¡ Mettre un stop pub sur votre boîte aux lettres,
âž¡ Éviter de faire les magasins sans but précis,
âž¡ Vous désabonner des catalogues
âž¡ …

 

Pour conclure, on déculpabilise et on n'oublie pas que "pour être utile, un objet doit être utilisé" (Francine JAY)

 

 

 

 

 

 

 

 

Astuces rangement et organisation

 

Suivez TOUT EN ORDRE sur Instagram et Facebook

D'autres articles pourraient vous intéresser :

Tout en ordre

22/10/2019

L’histoire du rangement

interieur-epoque-rangement

Nos intérieurs sont plus ou moins encombrés selon les personnes. En réponse à cet encombrement, le minimalisme devient tendance bien qu’il soit parfois perçu comme un retour en arrière, comme une privation du confort moderne.

Mais au fait, comment c’était avant ? Comment est-on passé de l’époque où le peu d’objets possédés étaient indispensable, à notre époque de consommation de masse ?

 

Quand a-t-on commencé à avoir besoin de ranger ?

 

A première vue, j’aurais été tentée de répondre les années 50, avec les trente glorieuses qui se sont d’abord traduites par le développement des achats de biens matériels.

C’est en effet à cette époque que de nombreux objets du quotidien ont été créés : le réfrigérateur, la télévision (en noir et blanc), le lave-linge, etc. En quelques années, le nombre de personnes possédant ces nouveaux objets avait alors grimpé en flèche.

 

histoire-rangement-objets 

 

On pourrait alors penser que ce n’est qu’à partir de cette période que l’on a commencé à posséder plus que le strict nécessaire. Pourtant, Henry Ford (le fondateur de l’usine automobile Ford) écrivait déjà en 1922 :

« Nos ustensiles de cuisine, notre vaisselle, notre mobilier forment une liste qui aurait stupéfié le plus luxueux potentat d’il y a cinq cent ans. […] Nous ne faisons que nous embarrasser d’objets inutiles. On ne rend pas un compte exact de la quantité de travail et de matière qui ne servent qu’à fournir le public d’une foule d’articles uniquement faits pour être vendus, et qu’on achète que pour les garder chez soi, qui ne sont propres à aucun usage et finissent par être jetés au rebut sans avoir jamais rendu aucun service. » (Henry Ford, Ma vie et mon œuvre, 1922)

Incroyable non ? Mais il faut tout de même noter qu’Henry Ford vivait aux Etats-Unis, pays où le développement de l’industrie et des objets de consommation s’est développé bien plus tôt qu’en France.

 

La consommation par foyer n’a cessé d’augmenter depuis plus de 50 ans

 

La consommation, toutes catégories confondues n’a cessé d’augmenter depuis le début des années 60, date des premières statistiques. D’après une étude de l’Insee réalisée en 2009, en 50 ans le volume annuel de consommation a triplé. Autrement dit, nous consommons aujourd’hui 3 fois plus qu’en 1960 (car la consommation n’a pas diminué entre 2009 et 2019).

Il faut dire que les 30 glorieuses sont passées par là, marquant  le développement de la consommation de masse.

 

 evolution-telephones

 

Cette augmentation inclut tous les types de services et de marchandises que nous utilisons. Le paiement du loyer (ou remboursement de crédit) y est donc inclus. Sans grande surprise, sa part a d’ailleurs augmenté alors que les dépenses en alimentation ont diminué. Bien entendu, il s’agit de moyennes, à très grande échelle.

Pourquoi la consommation est-elle trois fois plus importante ? Cela ne s’explique pas par l’augmentation des prix car les chiffres sont bien calculés en volume.

En réalité, de très nombreux produits et services se sont démocratisés en 50-60 ans et sont aujourd’hui tellement courants qu’on pourrait se demander comment on s’en passait avant : la voiture, le téléphone, internet, l’électroménager,… pour ne citer que les plus courants. A cela s’ajoute une augmentation des dépenses de santé et une baisse de l’autoconsommation alimentaire.

 

  poids-objets-maison

 

Cette augmentation de consommation s’est corrélée avec le développement de la publicité, dont le but est bien de faire consommer au-delà de ses besoins.

Le concept de publicité est très ancien mais à l’époque il ne concernait pas des objets. La première publicité commerciale dans la presse française a vu le jour en 1836. Le but était de faire baisser le prix du journal. Les catalogues d’offres et produits sont apparus quelques années plus tard. La radio apparait en 1922 mais les spots publicitaires n’ont commencé qu’en 1928.

 

Même les conseils de rangement et d’organisation ne sont pas nouveaux

 

Les publicitaires ont compris dès le milieu du 20e siècle que les femmes contrôlaient une énorme partie des décisions d’achats. Les publicités ciblaient donc majoritairement les femmes qui se devaient de tenir leur foyer convenablement. En témoigne le nombre de guides et d’encyclopédies dédiés à l’aménagement et l’entretien intérieur édités après les années 50.

On trouve dans ces livres des conseils et astuces de rangement toujours d’actualité. 

Un exemple concret ? Dans l’encyclopédie de la femme et de la famille publiée en 1971 par Hachette, on évoque déjà la division des rangements grâce à des boites par exemple. Est également mentionnée la nécessité d’organiser ses placards en fonction de l’endroit où on les utilise et de la fréquence à laquelle on en a besoin. Même le désencombrement n’est pas en reste car une bonne ménagère se doit d’ « éliminer ce qui ne sert plus », en se laissant six mois pour se décider en cas de doute.

Dans un autre ouvrage paru en 1990, « Le grand guide de la maison par Hachette », on parle d’étiquetages, de faire du tri en jetant un objet lorsqu’on en achète un nouveau, de privilégier le don ou la vente plutôt que de jeter à la poubelle,…

Parmis les auteurs connus dans le domaine du rangement, Dominique Loreau a beau avoir publié son premier livre bien avant Marie Kondo (en 2009 vs 2016 pour Marie Kondo), on voit bien que le rangement est une affaire de bon sens, et ce depuis des dizaines d’années.

 

 rangement-commode-epoque
Photo d’une commode au début des années 70
©Scoop Bouillaud

 

On peut tout de même observer qu’auparavant l’enjeu du rangement était de bien organiser sa maison : chaque meuble avait une fonction précise et une maison bien tenue devait contenir un ensemble d’objets indispensables.

Cet enjeu s’est modifié et consiste désormais plus à nous faciliter le quotidien et à nous faire gagner du temps. Le désencombrement prime d’ailleurs souvent sur le rangement en lui-même.

 

L’essor de la seconde vie et du partage

 

Si certaines astuces de rangement ne datent pas d’hier, on observe une évolution importante ces dernières années, notamment dans le désencombrement et le recyclage des objets.

La seconde vie existait déjà avant internet : les vide-greniers se sont multipliés depuis le début des années 1980, le premier relai d’Emmaüs a été créé en 1984,…

Il a été prouvé que le développement de la seconde main n’est pas lié à un manque d’espace (d’après une étude de Gabel et Debary 2011). De plus, une autre étude (Crédoc 2012) montre qu’en fonction des objets, la seconde main est plus ou moins pratiquée, et ceci sans y trouver de corrélation avec le manque d’espace ni avec l’usage d’internet.

Certains objets sont plus facilement revendus d’occasion que d’autres et facilitent donc la dépossession. Le marché de l’automobile d’occasion par exemple n’est pas nouveau et n’a pas eu besoin d’internet pour se développer. Les livres et les vêtements sont très fréquemment donnés. A l’inverse, le matériel électronique est plus souvent stocké ou jeté lorsqu’il est devenu inutile que revendu ou donné.

 

seconde-vie-livres 

 

Ces dernières années, le partage de biens a nettement augmenté. On passe progressivement de la propriété privée vers le partage et la mutualisation des usages. Deux personnes sur trois sont prêtes à partager leurs objets plutôt que de les posséder, un chiffre en constante augmentation car en 2014, ils n’étaient encore qu’un sur deux (source : enquête du Credoc 2018).

Mais ce nouveau mode de consommation n’est pas forcément lié à une idéologie écologique et collaborative. Le gain espéré est sans doute un moteur plus important. Par exemple Air b&b permet aujourd’hui de louer un logement qui aurait servi auparavant à loger des amis ou de la famille.  Le fait de partager permet de gagner de l’argent ou de réduire ses dépenses (comme le covoiturage par exemple).

 

 

En conclusion

 

Bien aménager son intérieur relève à mon sens plus de la logique que de méthodes miracles. Cela explique que rien ne soit vraiment nouveau dans ce domaine, du moins dans les livres, qui restent relativement généraux.

Le rangement se personnalise indéniablement car il n’y a plus une manière unique d’équiper et de ranger son intérieur. Le métier de coach en rangement, encore émergeant en France, se fait donc sur mesure en fonction des besoins de chacun.

De plus, le rangement tend à passer au second plan face au désencombrement, à la dépossession personnelle. Le partage et la seconde vie vont sans aucun doute encore se développer dans les années à venir.

On voit également une augmentation des données informatiques : échanges de mails au lieu de courriers, de photos numériques et divers documents. Il est indéniable que dans l’espace privé et surtout professionnel, la gestion de toutes ces données numériques sera à développer et à optimiser.

Si la possession physique et personnelle tendra à se réduire, l’organisation se déplacera dans les commerces de location et dans les données numériques.

 

 

 

 

Afficher plus
Tout en ordre

07/10/2021

Pourquoi on se sent bien quand on range ?

La satisfaction d’avoir bien travaillé, le sentiment d’avoir rangé sa tête, le soulagement face à la tâche qu’on repoussait sans arrêt : assurément, si se mettre à ranger est difficile, une fois le travail terminé, on se sent bien mieux. Pour autant, un peu de méthode est tout de même nécessaire pour rester efficace et ne pas se démotiver.

 

Il y a un effet très psychologique dans le rangement

Quand on range son logement, clairement on range sa tête : devoir retenir systématiquement où chaque objet se trouve peut être épuisant. Dans un endroit rangé, chaque chose a une place logique, de préférence par catégorie ou par type d’utilisation. Cela crée un ordre agréable et libérateur.

En fait, une maison rangée c’est un peu comme un magasin (pas dans la quantité bien sur mais dans la praticité). Pour peu que vous connaissiez déjà un peu un magasin, vous trouvez tout de suite n’importe quel produit car tout est organisé par catégorie.

Dans un logement rangé c’est pareil : on ne perd pas de temps à chercher ses affaires. Quand tout est organisé on sait immédiatement où se trouve chaque objet. Voilà à mon sens le but ultime du rangement ! On libère son mental pour des choses plus importantes que se souvenir où on a rangé tel papier ou tel objet.

 

 

Le désordre amène de la culpabilité, ranger amène de la sérénité.

On perd du temps, on perd de la place, on perd en qualité de vie,… et forcément on culpabilise car on sait qu’on doit ranger.

Comme pour toute tâche que l’on n’aime pas faire, le plus dur est de s’y mettre. Mais une fois lancé, le sentiment libérateur motive à continuer car on voit son action bénéfique.

Ranger peut d’ailleurs avoir un côté amusant : comme dans un jeu de piste, en allant au fond des placards on retrouve des objets donc on avait totalement oublié l’existence !

Notre maison est souvent le seul endroit sur lequel on a prise, le seul endroit qu’on peut maitriser. C’est à nous de la gérer et d’en faire ce dont on a envie. Il est donc important de s’y sentir bien, en sécurité et en confiance. Quand ce n’est pas le cas, on a tendance à la fuir, à sortir beaucoup pour éviter de s’y confronter.

 

💡 Une maison qui rassure
Savez-vous que les femmes sont beaucoup plus nombreuses à faire appel à un coach en rangement que les hommes ? D’où vient un tel écart ? 
Patrick Estrade, psychologue et psychothérapeute amène peut-être un élément de réponse dans son livre "La maison sur le divan" :
Pour lui, les femmes,
plus que les hommes, ont besoin d'être sécurisées et renforcent donc leur lien avec leur lieu d'habitation, car un logement est source de sécurité.

 

Faire du tri c’est faire des choix

Difficile de parler de rangement sans parler de désencombrement. Car le rangement de fond va bien de pair avec le tri : on décide quels objets vont rester, quels objets vont partir. Le rangement n’est pas seulement une organisation de l’espace. En faisant des choix on se focalise sur nos priorités, sur ce qui compte pour nous. Après le tri, il ne reste en principe que des objets auxquels on tient, qui sont importants pour nous.

 

Tout est plus facile dans une maison rangée

Une maison rangée produit des effets positifs sur le long terme

Quand tout est bien organisé, un « mini fouillis » est rangé en quelques minutes. On sait parfaitement où doit aller chaque objet qui n’était pas à sa place et c’est donc très rapide. Car le rangement ne signifie pas forcément que tout soit parfaitement aligné, sans rien qui traine, comme on peut voir dans des magazines (ou sur instagram !). A vous de trouver votre propre signification d’un logement rangé et de l’appliquer.

 

 

 

Le ménage est simplifié

Argument imparable pour qui n’aime pas faire le ménage : quand tout est rangé, les surfaces et les sols sont dégagés, tout est plus accessible et le ménage est beaucoup plus facile et rapide.

En parlant de ménage, celui-ci peut également être agréable et faire du bien. Pas de la même manière que le rangement mais plutôt en complément.

Dominique Loreau, auteur française adepte du minimalisme et de la simplicité, en a d’ailleurs fait tout un livre intitulé « faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi ». Pour elle, faire le ménage apaise par ses gestes répétitifs. On se libère l’esprit et une fois la maison propre, on a la satisfaction d’avoir accompli complètement une tâche.

 

menage

 

J’aime beaucoup son approche positive : elle prône de ne pas voir le ménage comme une corvée mais d’en reconnaitre son utilité. Tout est question d’état d’esprit !

 

"Le secret du bonheur n'est pas de faire ce que l'on aime, mais d'aimer ce que l'on fait"

J.M. BARRIE

 

Mais revenons au rangement, car comme le dit Dominique Loreau, toujours dans ce même livre, « faire le ménage sans ranger, c’est comme mettre un pansement sur une blessure, cela ne résout pas le problème. »

 

Ranger fait du bien à condition d’y mettre un peu de méthode

On sort tout, plein d’élan, motivé à fond. Puis face au bazar qui règne après avoir vidé les placards, la motivation cède à la panique et au désarroi face à l’ampleur de la tâche. Ca vous parle ?

Il y a quelques pièges classiques qu’il vaut mieux éviter sous peine de tout remettre en place tel quel et donc empirer la situation.

Par quoi on commence ?

De la motivation c’est très bien ! Malheureusement cela ne suffit pas toujours.

Si vous faites du tri seul(e) je vous recommande plutôt de commencer par un endroit "facile" pour vous, histoire de vous mettre dans le bain. Marie Kondo préconise pour sa part de commencer par les vêtements, pourquoi pas…

Si vous vous faites accompagner par un professionnel, pour ma part je demande toujours quel est l'endroit qui vous gêne le plus au quotidien et on commence par là. Ainsi le résultat est tout de suite visible même après une séance. Attention, je ne préconise pas  d’adopter cette stratégie sans accompagnement  car si vous n’arrivez pas au bout, vous perdrez toute motivation pour un bout de temps.

 

rangement-salle-de-bain

 

Un bon rangement de fond pour une tenue durable dans le temps

Quoi qu'il en soit, un bon tri prend forcément du temps mais il faut voir l'investissement à long terme. On fait donc les choses par étape et de manière réfléchie. Si les choses sont bien organisées, vous gagnerez du temps en permanence et rentabiliserez donc vite le temps passé à trier et organiser votre logement.

 

Un autre réflexe fréquent qui peut être une mauvaise idée : acheter des boites de rangement avant de ranger. Difficile de savoir à l’avance ce dont vous aurez besoin. Prenez bien les mesures des meubles pour bien optimiser tout l’espace : ce serait dommage qu’une boite ne rentre pas pour 2 malheureux centimètres de trop.

Evitez également de chercher à remplir à tout prix tous les espaces.

Avec tout ça, plus d’excuses pour ne pas s’y mettre ;)

 

 

 

Afficher plus
Tout en ordre

09/06/2023

Le guide pratique pour un déménagement réussi

demenagement-comment-faire

Vous allez bientôt déménager et la liste des tâches à accomplir vous semble interminable ? Pas de panique ! Je vous propose un guide pratique qui vous aidera à planifier votre déménagement de manière efficace.
Suivez ces étapes clés pour vous assurer un déménagement réussi.

 

⭐ Commençons par la partie administrative :

Déménager entraîne de nombreuses démarches administratives. Pour gagner du temps, pensez à faire un maximum de ces démarches sur internet, par mail ou via votre espace client.

 

Le plus tôt possible :

• Locataire : résilier le bail (en général 3 mois de préavis)         
Propriétaire : informer le syndic s’il y en a un et lui demander l’arrêté des comptes

• Faire appel à une société de déménagement si nécessaire ou contacter les proches qui vous aideront pour qu’ils se réservent la date du déménagement.

• Faire votre demande de congé pour déménagement auprès de votre employeur. Selon votre convention collective, il se peut que vous ayez le droit à un jour de congé pour déménagement.

• Procéder au changement d’établissement scolaire ou de garde des enfants

• Commencer à lister les différents organismes et prestataires auxquels notifier le changement d’adresse. Pour compléter cette liste, vous pouvez noter les courriers reçus durant une certaine période (pensez aussi aux abonnements, offres commerciales, newsletters, …)

•  Lister s’il y en a les travaux à faire avant l’emménagement et les planifier (refaire la peinture, installer des placards intégrés, remettre l’électricité aux normes, …). Lorsque c’est possible, il est bien plus simple de faire le maximum de travaux avant d’emménager (pas de meubles à protéger ou déplacer).

 

Deux mois avant le déménagement :

•  Prévenir du changement d’adresse les administrations, organismes, sociétés, …(liste non exhaustive) :

- Employeur,
- Mairie (pour les ordures ménagères et la carte électorale)
- CPAM, RSI, CAF, complémentaire santé, caisse de retraite, …
- Impôts,
centre du service national (si vous ou vos enfants avez entre 16 et 25 ans)
- Fournisseurs internet, téléphone, …
- Banque et organismes de crédits
- Assurances (voiture, habitation, santé, assurance-vie,…)
- Si vous avez une concession funéraire, le service responsable de la gestion du cimetière
- I-cad si vous avez un animal identifié (tatoué ou pucé)
- Abonnements, presse, …

La plupart de ces démarches peuvent se faire en ligne.

Le gouvernement a d’ailleurs mis en ligne un site permettant de changer d’adresse auprès de plusieurs organismes en même temps.

•  Vous pouvez également demander à la Poste de réexpédier votre courrier (service payant), durant une durée de 6 ou 12 mois.

 

demarches-administratives-demenagement

 

 

Trois semaines avant le déménagement :

•  Résilier les contrats d’eau, gaz, électricité de l’ancien logement. Certains prestataires vous proposent un rendez-vous pour relever le compteur.

•  Ouvrir les contrats d’eau, gaz, électricité pour le nouveau logement.

•  Faire une liste de tout ce qui sera utile au moment du déménagement : papier et scotch pour noter le nom des pièces.

 

Les derniers jours avant le déménagement :

•  Prévenir les voisins du dérangement.

•  Vérifier que l’eau, le gaz, l’électricité et le téléphone/internet sont bien en service dans le nouveau logement.

•  Traiter les factures et papiers en-cours pour éviter d’ajouter cette charge à celle de tout ranger dans le nouveau logement.

 

 

Après le déménagement :

• S’inscrire sur les listes électorales avant le 31 décembre.

• Choisir un nouveau médecin traitant.

• Faire inscrire votre nouvelle adresse sur votre carte grise (le délai est d’un mois ; vous pouvez le faire en ligne sur le site www.service-public.fr).

• Le changement d’adresse sur la carte nationale d’identité ou sur le passeport n’est pas obligatoire.

• Si vous étiez locataires, vous pouvez récupérer votre dépôt de garantie dans les deux mois suivant le déménagement.

Attention : Même si vous changez de logement, le délai de conservation des papiers concernant l’ancien logement continue de s’appliquer.

 

⭐ Voyons maintenant la partie plus technique

 

Mis à part les démarches administratives mentionnées dans la première partie, il y a plusieurs étapes à respecter pour bien organiser son déménagement.

 

Le plus tôt possible :

•  La première étape pour éviter les mauvaises surprises est de vérifier que tous vos meubles passeront bien les escaliers et les portes (au départ et à l’arrivée).
Si vous passez par un professionnel, il doit en principe se déplacer pour vérifier tout ça.

•  Prévoir également la réservation d’une camionnette de location si vous ne passez pas par une entreprise de déménagement. Attention, mieux vaut réserver tôt, surtout si vous déménagez un week-end ou durant la période estivale.

 

Un mois avant le déménagement :

•  Veiller à bien s’équiper en matériel : cartons de toutes tailles (on en trouve dans les magasins de bricolage), gros scotch, marqueur, cutter, papier bulle ou journaux (plus écologiques). Les objets fragiles peuvent aussi être calés dans des serviettes éponges. Prévoir quelques paires de gants pour la manutention des meubles.

•  Prévoir la garde des enfants et/ou des animaux de compagnie le jour J.

•  Commencer à faire les cartons assez tôt pour étaler la tâche dans le temps : emballer les objets qui ne seront plus utilisés d’ici le déménagement. Ne pas hésiter à faire du tri en même temps, ce sera autant de moins à déménager.

Pour bien vous organiser et voir le chantier avancer, définissez des zones : une zone ou tout est emballé et étiqueté, une zone pour les objets à vendre, donner, une zone pour les objets qui serviront au dernier moment, … et ainsi de suite. Cela vous donnera le sentiment qu’il y a des endroits terminés.

 

 

tri-avant-demenagement

 

 

•  Marquer les cartons au fur et à mesure : noter la pièce de destination et un bref descriptif de son contenu.

•  Demander en mairie un arrêté municipal de stationnement pour déménagement, pour réserver l’emplacement devant votre logement le jour du déménagement (l’ancien et le nouveau si nécessaire). Attention, c’est à vous de fournir la signalisation (plots ou panneaux) et d’y afficher l’arrêté.

 

Une semaine avant le déménagement :

•  Consommer les surgelés, et veiller à ne pas faire trop de stock alimentaire.

•  Préparer une valise avec toutes les affaires utiles pour les 2 prochaines semaines : cela permet de faire les cartons et de les déballer ensuite tranquillement en étant sûr d’avoir tout ce dont on a besoin à portée de main (vêtements, sous-vêtements et nécessaire de toilette notamment).

 

La veille du déménagement :

•  Tous les meubles doivent être vides.

•  Décrocher les tableaux et rideaux.

•  Dégivrer le congélateur.

•  Mettre de côté tout ce qui doit être accessible rapidement (vêtements, ustensiles de cuisine, provisions, papiers, médicaments, clés, papier toilette...).

•  Prévoir de quoi pique-niquer et dormir la première nuit.

•  Charger à fond le(s) téléphone(s) portable(s).

•  Garder de côté de quoi faire le ménage dans l’ancien logement (sacs poubelle, balai ou aspirateur, chiffons, éponges, …), …

•  …mais aussi de quoi démonter/remonter les meubles.

 

Jour J :

•  Attacher les fils des gros équipements avec du ruban adhésif.

•  Veiller à ce que le chemin des déménageurs (entrée, pallier…) soit bien dégagé !

•  Donner des consignes précises aux déménageurs (que ce soient des déménageurs professionnels ou vos amis). Prévoir de quoi boire pour tout le monde.

•  Relever les compteurs d’eau, gaz et électricité de l’ancien et du nouveau logement.

 

⭐ Quelques astuces supplémentaires :

Concernant vos meubles :

•  Mettez toutes les petites pièces (vis, caches, …) dans un sac de congélation ou une pochette plastique de classeur. Glissez également dedans un papier sur lequel vous noterez le nom du meuble. Fermez bien le sachet avec un élastique, un morceau de ficelle ou du scotch.
Si vous scotchez ce sachet sur le meuble, attention : le scotch risque de laisser des traces difficiles à enlever. Vous pouvez éventuellement utiliser du film étirable qui lui ne laisse pas de traces.

•  Si vous avez peur d’oublier une étape lors du remontage, prenez des photos des différentes étapes de démontage.

•  Pour éviter d’abimer le sol en déplaçant les gros meubles, glissez dessous des cartons ou un vieux tissu.

 

Eviter le mal de dos et les accidents :

• Cela semble évident mais un rappel est souvent nécessaire : ne portez pas trop lourd. Plus les cartons sont grands, moins les affaires à mettre dedans doivent être lourdes (les livres ne vont donc que dans des petits cartons).

• Plus vous tenez le carton contre votre corps, plus il sera facile à soulever.

• Lorsque vous vous baissez, ne baissez pas le dos mais les genoux ! Pliez les genoux et bloquez les abdominaux. Si vous devez pivoter, utilisez vos pieds et non vos hanches (risque de gros blocage de dos, c’est du vécu !)

• Repérez où vont les cartons avant de les soulever et libérez le passage.

 

 

planifier-demenagement

 

 

 

Au moment du déballage :

•  Faites un plan rapide pour déterminer la position des meubles avant de tout déballer. Prenez les mesures des pièces et n’oubliez pas de faire attention aux portes, fenêtres et radiateurs. Veillez également à l’emplacement des prises.

•  Après avoir disposé les gros meubles, vous n’aurez pas le temps de déballer tous les cartons en un jour. Il faut donc hiérarchiser les priorités : commencez par la cuisine car vous avez besoin de cette pièce plusieurs fois par jour. Mais ne déballez pas tous les cartons tout de suite. Privilégiez les ustensiles indispensables. Attaquez ensuite le déballage dans la salle de bain. Faites enfin les chambres et le salon.

•  Si vous avez peur de ne plus parvenir à bien rebrancher tous les câbles à l’arrière de votre ordinateur de bureau, prenez une photo avant de les débrancher.

•  Votre assurance habitation peut couvrir la casse liée au déménagement. Lisez bien les conditions de celle-ci. En cas de recours à des déménageurs professionnels, cela vous évitera de payer cette assurance une seconde fois.
Si celle-ci n’est pas incluse, vous pouvez éventuellement demander une extension de garantie.

 

 

statistiques-demenagement

 

En conclusion, organiser un déménagement nécessite une planification et une approche méthodique. En suivant les étapes administratives et techniques, vous pouvez éviter les problèmes et assurer une transition en douceur. N'oubliez pas de vous accorder un temps d'adaptation une fois installé dans votre nouveau logement. Bon déménagement !

 

 

 

 

Afficher plus