Faire des choix


prendre des decisions

Nous faisons des choix en permanence, des plus futiles aux plus décisifs. Nous choisissons tous les jours quoi manger, quoi porter, quoi acheter… et plus généralement nous choisissons notre orientation professionnelle, notre lieu d’habitation, notre mode de vie, …

Mais focalisons-nous sur les choix que nous faisons concernant notre logement et nos objets.

 

Le paradoxe du choix

Prendre une décision implique une responsabilité par rapport au choix réalisé. Il est souvent plus facile de ne pas choisir et laisser les choses suivre leur cours, plutôt que de faire un choix et en regretter les conséquences. Ce fait peut se mesurer quel que soit le degré d’importance de la décision à prendre.

 

N’ayez pas peur de faire des mauvais choix
si la décision prise n’implique pas

de grandes conséquences.

 

Pourquoi laissons-nous souvent les choses trainer quand nous n’arrivons pas à prendre une décision ?

Parce que faire un choix, c’est faire une action que nous pourrions regretter. Et plus il y a de choix possibles, plus on a de risques de ne pas avoir choisi la meilleure option. Si l’option choisie ne nous semble pas parfaite par la suite, on peut vite s’en vouloir.

Lorsque nous avons trop de choix possibles, la décision est donc encore plus difficile à prendre. C’est d’ailleurs une bonne raison de réduire la quantité de nos possessions.

Prenons l’exemple des vêtements : avoir une armoire pleine à craquer ne nous empêche pas de n’avoir « rien à se mettre », n’est-ce pas ?

 

choix vetements

 

 

Prendre des décisions ça s’apprend

Je le vois en intervention : au début, la personne hésite beaucoup puis au fil du temps les décisions se font de plus en plus facilement et rapidement.

Pour cela, il faut se concentrer sur ce qui compte vraiment et mettre les choses en perspective. Certaines décisions sont importantes et ne doivent pas être prises sur un coup de tête. Les autres ne doivent pas vous faire perdre trop de temps.

De même, mieux vaut éviter de se laisser influencer par l’extérieur, par ce qu’il faudrait faire selon la bienséance, ou en fonction de la manière dont on va être jugé.

Un exemple très basique mais tellement fréquent : on garde un objet reçu en cadeau car on a peur de vexer la personne qui nous l’a offert si on s’en débarrasse.

N’ayez pas peur de faire des mauvais choix si la décision prise n’implique pas de grandes conséquences.

Si vous hésitez à vous débarrasser d’un objet (outre le fait que si vous hésitez, vous connaissez déjà la réponse), si celui-ci peut facilement être remplacé vous pouvez vous en débarrasser.

Si par contre il s’agit d’un souvenir, et donc d’un objet unique, je suis toujours plus attentive à ce genre d’objets car une fois la décision prise on ne peut plus le remplacer en cas de regret.

 

tri-souvenirs

 

Les erreurs de tri

« Si je me débarrasse de quelque chose, je sais que systématiquement j’en aurai besoin quelques jours après ».

J’ai entendu cette phrase très souvent. Bien sûr, je pourrais défendre en long, en large et en travers pourquoi ce n’est pas une fatalité et pourquoi ce ne sera pas le cas avec certaines reliques trouvées au fin fond d’un garage.

Je reconnais pourtant avoir moi-même failli faire quelques erreurs de jetage un peu précipité.

 

Oui vous allez un jour
regretter une de vos décisions

 

Quelques exemples :          
J’ai voulu jeter un ancien robot de cuisine car j’en ai reçu un nouveau qui faisait doublon. Sauf qu’en testant le nouvel appareil, il ne fonctionnait vraiment pas bien, en tout cas bien moins que l’ancien.

J’ai aussi failli me débarrasser de tous les vêtements que je n’aimais plus, sans penser à garder au moins une tenue pour le bricolage ou les travaux salissants.

Je ne repasse que très peu et j’ai donc donné ma planche à repasser et la housse qui va dessus. Je supposais qu’une table recouverte d’une couverture les remplacerait parfaitement. J’avais raison pour la planche à repasser mais pas pour la housse. Résultat : j’ai totalement ruiné le dessus de ma table.

 

Bref vous avez compris l’idée. Oui vous allez un jour regretter une de vos décisions. Oui vous allez un jour regretter de vous être débarrassé d’un objet. Est-ce grave ?

Pour ma part, non si je prends en compte toutes les bonnes décisions que j’ai prises.

Au lieu de se focaliser sur les échecs, on se concentre sur tous les choix que nous avons faits et qui se sont révélés corrects.

 

faire-des-choix

 

 

Comment décider au mieux ?

Vous arrive-t-il de remettre les choses à plus tard parce que vous n'arrivez pas à prendre de décision ?

 

Sincèrement, je pense que ça arrive à tout le monde, moi y compris !

Comment faire ?

1) Évaluer les pires conséquences possibles et voir si le risque est acceptable :

Si je me "trompe" dans ma décision, qu'est-ce qu'il se passe dans le pire des cas ? Par exemple combien j'aurai perdu de temps ou d'argent ?

Est-ce un risque acceptable ?

Pour le cas d’un objet : est-ce que si je ne l’avais pas aujourd’hui je l’achèterais ? Si je m’en débarrasse et si vraiment je le regrette, est-ce que je pourrais le racheter facilement ?

Si je garde un objet « au cas où » [remplir ici avec une situation très hypothétique], est-ce que je penserai à l’utiliser lorsque que ce « au cas où » arrivera ? Est-ce que je saurai encore où il se trouve ?

 

2) Réfléchir à ses priorités et définir ce qui est important pour soi :

Est-ce que je repousse cette décision car je ne suis pas à l'aise avec le sujet ? Pourquoi ?

Est-ce que cette décision débouchera sur quelque chose d'important pour moi ?

Pour le cas d’un objet : qu’est-ce que m’amènerait le fait de m’en débarrasser ? Plus de place, plus de temps, moins d’entretien ou de ménage ?

 

En analysant les choses de manière factuelle et avec un peu de recul, on peut bien souvent débloquer une situation qui était bloquée parfois pour des raisons toutes bêtes.

 

 

En résumé :

Faire des choix implique le risque de les regretter. Mais c’est impossible de ne jamais choisir, et la procrastination a elle aussi des impacts négatifs.

Il faut donc prendre le risque de se tromper, surtout pour les choses qui n’ont pas vraiment d’importance et pour lesquelles les conséquences sont acceptables.

Concentrez-vous sur votre objectif et sur les avantages que votre décision vous apportera et ce sera tout de suite plus facile !

 

 

 

 

 

Astuces rangement et organisation

 

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15/09/2024


Organiser sa maison pour réduire la charge mentale : Conseils pratiques

La charge mentale est un concept qui touche beaucoup de monde, et particulierement les parents qui gèrent la maison au quotidien. Il s’agit de cette préoccupation constante, souvent invisible, liée à l’organisation des tâches domestiques, familiales et parfois professionnelles. En bref, c’est ce "planning mental" que l’on porte en permanence, même lorsque les tâches ne sont pas immédiatement exécutées.

La charge mentale est très souvent associé aux femmes, ca englobe des responsabilités comme penser aux repas, gérer les courses, organiser les rendez-vous médicaux, suivre les devoirs des enfants, et bien plus encore. Même lorsque ces tâches sont partagées ou déléguées, la gestion mentale reste une charge. Alors, comment l'alléger ?

L’une des clés pour réduire cette pression est une bonne organisation de la maison. Voici quelques conseils pour vous aider à alléger votre charge mentale tout en organisant votre foyer de manière efficace et durable.

 

Pourquoi organiser sa maison allège la charge mentale ?

1- Réduction du stress quotidien

Quand votre maison est bien organisée, vous passez moins de temps à chercher des objets ou à vous sentir submergé(e) par le désordre. Vous avez tout à portée de main, et cela réduit le stress lié aux petites tâches du quotidien, qui peuvent rapidement s’accumuler et peser sur votre charge mentale.

2- Création d'un environnement apaisant

Un espace de vie bien rangé favorise une atmosphère calme et sereine. Cela peut aider à diminuer les sentiments d’anxiété souvent provoqués par un environnement chaotique. Un espace visuellement épuré et organisé invite au bien-être mental et à la détente.

3- Gain de temps

Une maison organisée permet de gagner un temps précieux. Par exemple, un système de rangement efficace pour les vêtements, les jouets des enfants ou les ustensiles de cuisine permet de gérer les tâches domestiques plus rapidement. Ce temps économisé peut alors être utilisé pour d'autres activités plus enrichissantes ou tout simplement pour se reposer.

4- Meilleure gestion des priorités

Quand votre espace est en ordre, il devient plus facile de voir quelles tâches sont les plus urgentes. Cela vous aide à mieux planifier votre journée et à gérer vos ressources, ce qui contribue à alléger la charge mentale liée à la gestion quotidienne.

5- Partage des tâches facilité

Une maison bien organisée permet également un meilleur partage des responsabilités. Lorsque tout le monde sait où sont rangées les choses, il devient plus facile de déléguer des tâches. Cela allège la charge mentale de la personne qui gère habituellement l'organisation, tout en favorisant une répartition plus équitable des responsabilités familiales.

6- Anticipation des besoins

Une organisation efficace permet d’anticiper les besoins à venir, qu’il s’agisse de faire les courses, de préparer les repas ou de gérer les emplois du temps. Cela réduit les imprévus, qui sont souvent une source de stress et de charge mentale supplémentaire.

Comment organiser son espace pour alléger la charge mentale ?

1- Désencombrer pour simplifier le quotidien

L'une des premières étapes pour organiser votre maison est de **désencombrer**. En effet, plus votre espace est épuré, plus il est facile de s’y retrouver et de mieux s’organiser. Commencez par trier vos affaires pièce par pièce. Pour faciliter le processus, concentrez-vous d’abord sur les éléments simples comme les vêtements, la cuisine, le salon, et la salle de bain. Ensuite, vous pourrez vous attaquer aux objets plus sentimentaux comme les photos ou les souvenirs.

Astuces pour désencombrer:
- Faites un tri régulier et privilégiez le don pour ce que vous n’utilisez plus.
- Avancez progressivement, une pièce à la fois, pour ne pas vous sentir submergé(e).

3- Créer des zones fonctionnelles dans la maison

Définir des zones dédiées dans votre maison est essentiel pour une meilleure organisation. Par exemple, vous pouvez créer une zone de travail, une zone de jeu pour les enfants, ou encore une zone de détente. Cela permet à chaque espace d'avoir une fonction claire et d'éviter la dispersion.

Astuces pour organiser les zones :
- Utilisez des boîtes de rangement et étiquetez-les pour faciliter l’accès.
- Ajoutez des étagères pour optimiser l’espace de rangement.
- Simplifiez l’accès aux objets du quotidien pour éviter de perdre du temps.

Un environnement visuellement simplifié et apaisant aide non seulement à réduire la charge mentale, mais permet aussi de diminuer le temps passé à ranger et à nettoyer.

Organiser la famille pour alléger la charge mentale

1- Mettre en place des routines efficaces

Les routines sont d’excellents outils pour éviter l’accumulation des tâches et créer une structure familiale qui fonctionne. Que ce soit pour les adultes ou les enfants, des routines simples le matin et le soir permettent de démarrer et de terminer la journée de manière organisée.

Exemples de routines:
- Mettez en place une routine de rangement rapide avant d’aller se coucher pour que chaque matin commence dans un environnement propre et organisé.
- Utilisez des "to-do lists" pour libérer votre esprit des tâches à faire. Si vous aimez les to do list je vous propose la to do list "Tout en Ordre" : 
Bloc Notes To Do List

2- Impliquer toute la famille dans l’organisation

Il faut partager la charge mentale avec les autres membres de la famille, c'est essentiel. Répartissez les tâches en fonction de l’âge et des capacités de chacun pour que tout le monde contribue à l’organisation du foyer. Les enfants peuvent par exemple apprendre à ranger leurs jouets, ou aider à mettre la table ce sont des taches simples mais qui vous soulageront.

Astuces pour impliquer toute la famille :
- Rendez les tâches ludiques et encouragez la collaboration.
- Responsabilisez les enfants en les impliquant dans des tâches adaptées à leur âge.

3- Planifier et anticiper les événements du quotidien

Utiliser un agenda familial permet d’organiser les tâches et les activités de tous. Cela évite les oublis et aide à anticiper les repas, les courses, et les événements importants. Une planification efficace allège la charge mentale et réduit le stress des imprévus.

4- Créer des moments de déconnexion pour se ressourcer

C'est aussi important de prendre du temps pour soi afin d’éviter le surmenage. Reservez vous des moments de déconnexion, sans écrans et sans distractions, permet de se recentrer et de se ressourcer. Prendre soin de soi est essentiel pour mieux prendre soin des autres.

 

Une maison bien organisée permet non seulement de réduire le stress et la charge mentale, mais également de gagner du temps et de créer un environnement apaisant. En désencombrant, en créant des zones fonctionnelles et en impliquant toute la famille dans l’organisation, vous allégez le poids mental lié à la gestion du quotidien. 

Si vous voulez en savoir plus sur l'organisation familiale vous pouvez allez lire l'article suivant: Les bases de l'organisation familiale

 

 

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15/01/2019

Pourquoi ne tient-on pas ses résolutions ?

resolutions

Près de 2 personnes sur 3 prendraient de bonnes résolutions en début d’année.

Selon une étude menée par Toluna fin 2017, les Français voulaient perdre du poids à 38 %, faire plus de sport à 35%, avoir une alimentation plus saine à 28%, …

Mais aussitôt décidées, presque aussitôt abandonnées, n’est-ce pas ?

Pourquoi est-ce si difficile de tenir ses engagements ?

 

Différence plaisir immédiat / plaisir futur

Faire du sport vous apportera un gain futur (être en meilleure santé, perdre du poids,…) mais dans l’immédiat, ce n’est pas forcément le cas. En revanche, annuler sa séance sportive pour se prélasser devant une série apporte un plaisir direct.

La récompense future demande un effort de projection qui n'entraine pas le plaisir immédiat. Il est donc indéniable que seule une volonté féroce et un rappel régulier de ses objectifs permettront de tenir ses bonnes résolutions.

 

Changer ses habitudes

A la difficulté de résister au plaisir immédiat s’ajoute celle de rompre ses habitudes. Les habitudes déjà ancrées sont difficiles à modifier, il s’agit parfois même de réflexes.

Heureusement, rien n’est définitif. On peut tout à fait changer ses habitudes, bien que cela demande un peu de rigueur durant la phase de mise en place. La durée nécessaire pour changer une habitude varie fortement d’une personne à une autre, mais aussi selon la difficulté de la nouvelle habitude à prendre. Il faut donc faire preuve de patience et de persévérance.

sport-resolutions 

Un conseil pour parvenir à changer ses habitudes : ne faire qu’un changement à la fois. Quand on est motivé à faire des changements, on a envie d’aller vite, de tout faire en même temps. Mais prendre des habitudes demande du temps et parfois de l’énergie (perdre du poids, faire du sport,…). Mieux vaut donc faire les choses de manière plus lente mais certaine.

Vous avez déjà des habitudes bien ancrées comme se bosser les dents à la même heure chaque jour. Si cela est possible, caler votre nouvelle habitude avec une habitude déjà ancrée peut également vous aider à la maintenir car vous avez moins de risque d’oublier de faire votre nouvelle tâche.

 

Comment rester motivé ?

Au vu de ces difficultés naturelles, comment faire pour réussir à tenir ses engagements ? On peut parler de volonté mais ça reste un peu vague.

Plusieurs astuces peuvent vous aider :

Détailler au maximum et  de manière précise les actions à faire : ne pas lancer vaguement une nouvelle résolution sans avoir réfléchi à la manière concrète de la mettre en œuvre. Le but est de vous projeter au maximum.

Pour cela, pensez à la méthode S.M.A.R.T :

  • Spécifique : il doit être personnalisé, clair et précis
  • Mesurable : en quantité ou en qualité
  • Acceptable : l’objectif doit représenter un défi et être motivant
  • Réaliste : il doit être atteignable pour éviter l’abandon
  • Temporellement défini : définir une date limite, ne pas rester vague avec des termes tels que « rapidement », « prochainement »,…

 

Evitez donc d’être trop ambitieux : en détaillant son action, on peut parfois constater que nos objectifs sont bien trop difficiles à atteindre et donc voués à l’échec. Pour le moral et la confiance en soi, mieux vaut atteindre, voire dépasser son objectif, plutôt que d’échouer à coup sûr.

Une fois le plan d’action détaillé, planifiez au maximum

 planifier

Et vous, avez-vous  décidé de prendre de nouvelles résolutions en ce début d’année ? Si vous ne les avez pas tenues,  rassurez-vous, vous n’êtes pas seuls : 88% des bonnes résolutions échoueraient… de quoi bien déculpabiliser !

 

 

 

 

 

 

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17/09/2018

Quand le bazar devient une pathologie

accumulation

Vous avez peut-être déjà entendu parler du syndrome de Diogène, ou plutôt vu dans un reportage une maison remplie de déchets (bouteilles plastiques, …) jusqu’au plafond.

L’encombrement à son extrême est classé comme trouble du comportement, qui associe la plupart du temps l’accumulation d’objets à un isolement social.

 

Qui est touché ?

Le syndrome de Diogène touche majoritairement des personnes âgées, vivant seul. Ce syndrome apparait très souvent suite à un choc psychologique tel que le décès d’un proche. Mais ces cas ne sont pas systématiques et ce syndrome peut se développer dans toutes les classes d’âge et toutes les classes sociales.

 

Comment reconnaitre ce syndrome ?

Si vous avez l’impression de trop accumuler, pas de panique, il faut vraiment être dans l’extrême pour que cette accumulation soit considérée comme pathologique.

Beaucoup de personnes n’arrivent pas facilement à se débarrasser de leurs objets, et cela pour plusieurs causes possibles. Les plus fréquentes sont :

  • La peur d’en avoir besoin un jour : on s’imagine alors facilement une situation très hypothétique dans laquelle on pourrait avoir besoin de cet objet
     
  • L’aspect sentimental de l’objet : on n’ose pas s’en débarrasser notamment lorsqu’il s’agit d’un cadeau car on ne veut pas vexer la personne qui nous l’a offert
     
  • La culpabilité quand un objet nous a couté cher : les erreurs d’achat arrivent à tout le monde mais quand on s’en rend compte, le sentiment de gâcher de l’argent nous empêche de nous débarrasser de l’objet en question
     

Pour diagnostiquer un syndrome de Diogène, on observe principalement une accumulation excessive d’objets : la personne n’a plus la notion de déchet, elle ne fait plus la distinction entre les déchets et les objets et conserve tout. A cela s’ajoute un manque d’hygiène corporelle, ainsi qu’un fort isolement social.

Vos nombreuses collections de souvenirs et autres ne suffisent donc pas à vous rendre atteint par ce syndrome.

 

A ne pas confondre avec la syllogomanie…

Le fait d’amasser un très grand nombre d’objets n’implique pas systématiquement la présence du syndrome de Diogène. Il pourrait en effet être confondu avec la syllogomanie qui elle consiste à collectionner des objets de manière excessive.

La personne souffrant de syllogomanie ne peut pas se résigner à jeter les objets qu’elle possède, et encombre ainsi son domicile au point de réduire son espace vital.

Ces deux troubles sont assez proches mais pas synonymes : si on schématise, la syllogomanie est une accumulation compulsive d’objets se rapprochant plus du TOC, n’incluant pas forcément une mauvaise hygiène.

Elle peut en revanche aboutir au syndrome de Diogène, qui lui est une vraie pathologie, où l’on note un isolement social et un manque d’hygiène en plus d’une accumulation d’objets ET de déchets.

 

Comment ça se soigne ?

Le syndrome de Diogène étant un trouble mental, le coach en rangement ne peut pas soigner les personnes souffrant de ce syndrome. Il faut faire appel à la médecine.

De plus, forcer la personne atteinte à ranger ne suffit pas à la guérir, au contraire. Le rangement peut être un vrai déchirement et n’empêchera pas la situation de revenir.

Enfin, le syndrome de Diogène étant souvent associé à d’autres problèmes psychiatriques, il faut traiter l’ensemble des problèmes pour avoir une guérison efficace.

Malheureusement, le diagnostic n’est souvent pas posé car la personne est devenue tellement isolée qu’elle ne laisse plus personne entrer chez elle et refuse toute aide extérieure. L’état de l’habitat est alors dans de nombreux cas constaté au moment du décès de la personne.

 

Et les collectionneurs ?

Werner Muensterberger, psychanalyste américain définit la collection comme le fait de sélectionner, regrouper et conserver des objets de valeur subjective.

On retrouve donc cette notion d’accumulation, mais de manière plus ordonnée et cadrée. Le collectionneur ne garde pas tout et n’importe quoi mais seulement un type bien précis d’objets (ou plusieurs pour les pluti-collectionneurs).

Comme pour un achat compulsif, l’acquisition d’un nouvel objet dans sa collection procure un plaisir immédiat mais éphémère, qui peut pousser à chercher en permanence de nouveaux objets.

 

collection

 

Le collectionnisme peut-il être pathologique ?

Nous avons quasiment tous commencé un jour ou l’autre une collection (pour ma part, c’était les papiers à lettre Diddl au collègue). Cela n’a rien d’un toc ou d’une pathologie quelconque.

D’après le psychiatre Robert Neuburger, le comportement d’un collectionneur devient dangereux quand « l’aspect passionnel prend le dessus et qu’il perd toute notion de réalité. Ce sont des cas rares, bien sûr. Quant aux collectionneurs “normaux”, même s’ils ne souffrent pas d’une maladie, ils ne guérissent pas du “collectionnisme”. C’est une véritable dépendance. Un peu comme l’alcoolisme ou le jeu. A la différence que cette assuétude est plutôt sympathique”. »

 

Savez-vous qu’il existe des termes pour désigner une collection en fonction du type d’objet concerné ? Un suidéphile par exemple collectionne ce qui concerne les cochons, un cervalobélophile collectionne les étiquettes de bière …

 

 

 

 

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