Comment se déroule une séance de home organising ?


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Attention, tous les home organisers (coachs en rangement) ne procèdent pas de la même façon. Chacun a sa méthode personnelle et ce qui suit est donc propre à mon intervention.

 

Un premier contact téléphonique

Je commence par expliquer comment je procède puis je demande à la personne de m’expliquer plus précisément sa situation. Car même si le principe reste toujours plus ou moins le même, chaque personne est différente, a des buts qui lui sont propres.

Le but de cet appel est de vérifier que nous sommes bien d’accord sur la prestation : qu’est-ce que je vais pouvoir faire et qu’est-ce qui ne serait pas de mon ressort.

Si par exemple on m’appelle pour un parent ou un tiers qui accumule tout, j’insiste pour avoir au moins la personne concernée au téléphone avant d’intervenir.

Suite à cet appel, je formalise l’entretien par un devis écrit. Après l’acceptation du devis, nous convenons d’un rendez-vous pour la première séance et je donne éventuellement quelques instructions à suivre d’ici là.

Par exemple si je dois intervenir pour aider à classer des papiers, je demande à la personne de regrouper au maximum tous ses documents avant ma venue pour gagner du temps. Et croyez-moi, on en a parfois des surprises !

 

cave-avant-rangement

 

Le début de l’intervention

Je me rends sur place avec mon super attirail de rangeuse : sacs poubelle, gants, marqueur, étiqueteuse,… et nous travaillons ENSEMBLE.

Si c’est pour du rangement, il faut généralement faire du désencombrement (mais pas tout le temps). On commence par l’endroit convenu et c’est parti pour une demi-journée de travail : on vide tout, on trie, et dans un second temps on réorganise les espaces de rangement. Durant cette séance, on a le temps de faire une pièce à fond, voire deux si elles ne sont pas trop encombrées, cela varie fortement tant les situations sont différentes.

Pour les papiers il faut compter entre 2 et 4 demi-journées pour absolument TOUT trier, classer, jeter, détruire, étiqueter.. Le processus est un peu similaire à celui du rangement : on commence par tout regrouper et trier. Ensuite on met en place une méthode de classement et on range tous les documents à garder.

La durée totale pour faire le tri et l’organisation d’un logement est beaucoup plus variable. Mon but n’est pas de tout faire mais de répondre à la problématique de la personne à aider :

  • On peut très bien ne travailler que sur une pièce puis la personne avance ensuite seule pour le reste.
  • On peut tout faire ensemble du sous-sol au grenier.
  • Ou encore, on peut commencer ensemble, ensuite la personne avance un peu elle-même sur de petites choses sur lesquelles je l’ai guidée lors de la première séance, puis on se revoit pour éventuellement « corriger » quelques détails et continuer ensemble la suite du logement.

Bref, j’ai choisi de proposer un service totalement à la carte.

Ensuite, je rappelle quelques temps après pour prendre des nouvelles, et m’assurer que tout est bien resté en ordre, que l’objectif a été atteint.

Il peut arriver qu’on me rappelle parfois un an après pour une nouvelle séance, généralement parce que la situation familiale a changé.

 

changement-situation-familiale

 

Se sentir en confiance

Vous n’êtes pas prêts à faire intervenir quelqu’un chez vous ? Je le comprends parfaitement. On me dit souvent « oh lala j’ai honte », alors que je vous assure il ne faut vraiment pas. Ceux qui ne comprennent pas comment on peut en arriver là ont la chance de ne pas avoir de problèmes d’organisation. Mais chacun a ses compétences et le rangement (et surtout le tri) ne s’apprennent pas à l’école. Les situations qui amènent à trop encombrer ou mal organiser son intérieur sont tellement nombreuses. Chacun a ses raisons et on ne peut pas juger.

Le côté anonyme d’un coach en rangement rassure car il s’engage à une confidentialité totale. Et surtout, il doit respecter vos choix. Si vous voulez garder des objets qui sembleraient inutiles pour vos proches, c’est à vous de décider et un bon professionnel doit respecter vos choix et ne pas les commenter (ou alors de manière constructive).

 

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Une prestation durable dans le temps

Cette prestation a un coût. Mais il ne s’agit pas que d’un rangement cosmétique. Vous savez, celui qu’on fait de temps en temps mais qui ne dure pas plus de quelques jours ?

Un bon rangement passe par un bon tri et ensuite une organisation logique pour que tout soit accessible et fonctionnel au mieux. Je précise « au mieux » car on ne fait pas de magie non plus. Il y a toujours des astuces mais parfois il arrive qu’il y ait vraiment trop de choses dans un endroit trop petit même si c’est rare.

Lorsqu’on organise de manière optimale, le rangement quotidien est simplifié et surtout, ON SAIT OÙ RANGER les choses (vous avez remarqué que souvent si un objet n’est pas rangé c’est parce qu’on ne sait pas où le mettre ?). C’est donc vraiment un investissement à long terme.

 

Si le home organising ne vous tente pas vous pouvez toujours suivre ma page Instagram ou ma page Facebook pour y trouver quelques conseils.

 

 

 

 

 

Astuces rangement et organisation

 

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29/10/2018

Je rangerai plus tard... Comment éviter de procrastiner ?

procrastination

Vous devez souvent lutter pour ne pas tout repousser au lendemain ?

Il faut dire que c’est tellement tentant de tout simplement se dire « je le ferai plus tard » :

Je plierai ce tee-shirt correctement, pour l’instant je le mets en boule direct devant les autres vêtements (c’est déjà bien de le poser là où il se range)

Je classerai cette photo sauvegardée plus tard, pour l’instant je l’enregistre sur le bureau

Je jetterai plus tard ce papier qui traine, il ne me gène pas trop pour l’instant

Bref... Tout ça pour vous dire que OUI, vous êtes parfaitement normal(e) si vous aussi vous n’avez pas toujours envie de faire les choses tout de suite mais de les remettre à plus tard. On appelle cela de la procrastination.

La procrastination n’est pas forcément un défaut si elle n’engendre pas de conséquences négatives mais peut vraiment user au quotidien, car tant qu’on repousse les choses au lendemain on continue à y penser.

 

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Pourquoi on procrastine ?

Déjà, non ce n’est pas forcément de la fainéantise. On peut se sentir vraiment bloqué et anxieux à l’idée de faire quelque chose.

Ou bien l’effort à faire demande de la concentration alors qu’on a naturellement tendance à chercher la récompense immédiate, le chemin le plus facile, là tout de suite. D’autant plus si la tâche à faire n’est pas si importante et donc qu’elle peut attendre.

Le proverbe « ne remets pas au lendemain ce que tu peux faire le jour même» a-t-il un sens si on ne voit pas l’intérêt de la tâche en question ?

Là le problème vient surtout du fait qu’en repoussant une tâche, on continue d’y penser et au final on aura perdu du temps. Tandis qu’une petite tâche immédiatement réalisée peut être tout de suite oubliée et on peut passer à autre chose.

 

Mathias Pessiglione, chef d’équipe à l’institut du Cerveau, explique également que chez les personnes ayant tendance à procrastiner, les valeurs de récompense et d’effort ne se mesurent pas de la même manière :

La valeur d’une récompense diminue avec le temps (encore plus chez les enfants). Nous préférons naturellement obtenir une récompense le plus vite possible.

De la même manière, les efforts à fournir pour obtenir une récompense coutent plus immédiatement que s’ils sont remis à plus tard.

Lorsqu’on a une grande tendance à procrastiner, on considère que la valeur de l’effort à fournir baisse plus vite avec le temps que celle de la récompense.

Mathias Pessiglione prend pour exemple le rangement d’une chambre : un procrastineur va considérer que s’il range sa chambre demain au lieu d’aujourd’hui, sa satisfaction (la récompense) sera globalement la même. Par contre, il considérera que l’effort à fournir pour le faire est moins pénible s’il le remet au lendemain.

 

 

La procrastination a donc plein de causes possibles que j’ai à peine survolées ici. Personne ne peut donc prétendre avoir LA solution pour ne plus procrastiner.

 

Il y a tout de même quelques solutions à essayer pour réduire sa procrastination :
 

- Limiter au maximum le nombre de gestes à faire pour ranger les objets que vous utilisez le plus souvent : devoir faire un trop grand nombre de gestes pour ranger un objet sera à coup sûr rebutant pour le ranger. Autant se faciliter la tâche au maximum.

- Regrouper les objets que vous utilisez au même moment pour la même tâche : le rouleau de sacs poubelle à proximité de la poubelle par exemple : là encore il s’agit d’un conseil tout simple mais tellement efficace. L’humain étant par nature assez paresseux (si si !), autant réduire les bonnes excuses qu’on pourrait trouver pour ne pas faire les corvées indispensables.

 

- Opter pour les factures électroniques pour ne plus avoir à classer ses documents papier : Je sais que tout le monde n’adhère pas à cette idée, ce que je peux comprendre. Personnellement je passe au numérique dès que je peux et je ne reçois quasiment plus aucune facture papier. Du coup, tous mes documents importants tiennent dans un seul classeur ! J’ai donc résolu le problème paperasse en l’éliminant tout simplement. Attention, pour que ce conseil fonctionne bien, il vaut mieux coupler facture électronique et prélèvement automatique, au risque d’oublier de payer à temps.

 

Je pourrais continuer cette liste longtemps et même développer chaque point séparément. On peut faire beaucoup en amont pour réduire au maximum les tâches à faire. C’est d’ailleurs ce que j’ai développé dans cet article :

COMMENT REDUIRE SA CHARGE MENTALE

procrastination

 

Mais arrive toujours un moment où la tâche est inévitable, où il faut tout de même faire quelques gestes (minimes mais quand même).

Je pense notamment à toutes ces petites tâches du quotidien qui ne prennent pas beaucoup de temps, mais qu’il est tellement tentant de repousser.

 

Dans ce cas, la première chose que je peux vous conseiller est … la MOTIVATION !
 

Pensez bien que reporter une tâche vous fait forcément perdre du temps :  

  • vous y pensez une première fois,
  • puis une seconde,
  • il faut parfois se souvenir de ce que c’est, de ce qu’il fallait en faire (ok, j’ai posé ce papier ici mais pourquoi déjà ?),
  • au final il faut tout de même faire la tâche en question.

Vous perdrez toujours moins de temps à faire quelque chose tout de suite, CQFD ;)

 

Pour se motiver, il faut déjà que la tâche à faire soit bien claire pour vous. Savez-vous exactement ce que vous avez à faire ? Avez-vous tout ce dont vous pourriez avoir besoin ?

Vous pouvez ensuite voir s’il est possible de décomposer cette tâche en plus petites actions. En décortiquant au maximum les étapes, c’est moins rébarbatif. Si vous en faite au moins une vous aurez déjà un peu avancé.

Vous pouvez par exemple vous donner un objectif de durée : vous commencez la première tâche pendant 5 minutes.  Au bout de ces 5 minutes, peut-être que vous n’avez vraiment plus envie de continuer.

Mais comme le plus difficile est de commencer, une fois lancé, vous vous sentirez sans doute plus motivé et il se peut que vous arriverez à faire bien plus que les 5 minutes initiales.

Quoi qu’il en soit vous serez toujours gagnant car vous aurez au moins un peu avancé.

 

motivation

Allez, j’espère avoir  réussi à vous insuffler un peu de motivation ! Sinon, vous pouvez encore procrastiner un peu lisant cet article sur la motivation.

 

 

 

 

 

 

 

 

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10/01/2022

La peur de jeter : pourquoi est-ce si difficile ?

Peur de faire des choix

Ça y est je suis décidé, je fais du tri ! J’ouvre le premier tiroir qui tombe sous mes yeux, celui qui déborde toujours et qui ne s’ouvre plus bien, tellement il est plein. Je redécouvre un objet dont j’avais totalement oublié l’existence. Pourtant, maintenant que je le vois je lui trouve plein d’usages possibles. Car on ne sait jamais, il peut encore servir. Finalement, je ferai ce tri un autre jour… Je referme le tiroir et retourne à mes occupations.

 

Pourquoi a-t-on si peur de jeter ? Comment y remédier quand la place manque ?

On a tous hésité un jour sur un objet dont on sait pertinemment qu’il ne nous servira plus vraiment (oui même moi ça m’est déjà arrivé !). On a du mal à se séparer de certaines choses, mais pas toujours pour les mêmes raisons. Après plus de 5 ans à aider des personnes à désencombrer leur logement, je vois des causes qui se répètent :

 

  • La peur de manquer

Celle-ci c’est clairement la raison numéro 1. Au moment de prendre une décision sur le sort de l’objet en question, nous viennent immédiatement plein de scénarios dans lesquels cet objet nous serait utile.

J’ai parfois l’impression de faire un duel contre mon client qui cherche à tout prix une raison suffisamment crédible pour me convaincre que SI, cet objet a encore sa place dans son logement. Ce qui m’amuse toujours car ce n’est pas moi qu’il faut convaincre, ce n’est pas moi qui décide. Par contre j’aide à minimiser cette peur de manquer, cette peur de se tromper dans ses décisions.

Car des situations on peut en inventer des milliers. Encore faut-il se souvenir au moment où la situation se réalise que nous avons l’objet en question. Ensuite il faut également le retrouver !

Je le sais, le tri n’est pas un exercice facile. Selon notre vécu, notre histoire, notre état d’esprit, on peut se créer des freins mentaux plus ou moins profonds. Alors ayez confiance : si vraiment un jour vous avez besoin d’un objet pourtant inutilisé depuis des dizaines d’années, votre créativité vous permettra de vous en passer. Pensez aux vacances où vous n’avez que le strict nécessaire ;)

 

90% des choses pour lesquelles nous nous faisons du souci n'arrivent jamais

Pour "fonctionner" normalement, l'esprit ne doit pas être encombré

L'ART DE LA SIMPLICITE D. Loreau

 

 

  • La peur d’oublier, la culpabilité

Pour les souvenirs, le tri est encore plus délicat car ils ne se rachètent pas en magasin. En jetant trop, on ne peut plus rattraper le coup plus tard. Alors on se raccroche à tous les souvenirs qu’on retrouve et qu’on avait souvent oubliés.

Mais vivre dans le passé n’aide pas à aller de l’avant. Si le volume de souvenirs est vraiment trop encombrant, on peut ne sélectionner que les plus significatifs.

Pour cela on peut se créer quelques belles boites à souvenirs, dans lesquelles on regroupe tout ce qui nous tient à cœur (courrier, photos, souvenirs de voyage ou d’évènements,…). Si le volume de nos souvenirs est énorme, on ne sait plus par où commencer. Alors qu’avec juste l’essentiel dans une ou plusieurs petites boites, on a plaisir à les consulter.           
 

Alors oui vous risquez d’oublier certaines choses mais est-ce grave ? Les plus beaux moments de notre vie on les garde en tête, on ne risque pas de les oublier, même sans objets.           
A l’inverse, n’avez-vous pas des photos dont vous ne vous rappelez plus le lieu, ou des objets reçus mais vous ne savez plus par qui ? Car il arrive également de conserver des souvenirs et de les oublier…

Pour les objets qui restent, on peut dématérialiser en prenant une photo si on manque de place. La personne n’est pas l’objet. En jetant ou en donnant un objet, personne ne vous en voudra, cet objet vous appartient, vous en faites ce que vous voulez.

 

Trier des souvenirs

 

 

  • La peur de gâcher

Cette peur peut provenir de deux éléments : la valeur financière de l’objet et son impact écologique. Dans les deux cas, le fait de garder un objet devenu inutile ne résout pas le problème :

Si on garde un objet car il a coûté cher, l’argent est déjà dépensé. Le faire stagner au fond d’un placard ne ramènera pas la somme dépensée. Pire, le fait de voir cet objet vous fera à chaque fois culpabiliser d’avoir dépensé une telle somme pour rien. Alors mieux vaut s’en débarrasser une bonne fois pour toutes.

S’il vaut vraiment cher, on peut essayer de le revendre, c’est toujours ça de récupéré. La peur de gâcher l’argent dépensé n’est pas de la radinerie, c’est plus une culpabilité vis-à-vis d’une dépense inutile qu’on regrette.

On me dit parfois : c’est dommage de se séparer de cet objet, il est encore en très bon état. La bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui il existe tellement d’associations prêtes à reprendre tous les objets qu’on peut trouver dans un logement qu’on a même l’embarras du choix. Donc si on se sépare de quelque chose, pas besoin de le jeter. Pour peu qu’il soit encore utilisable, on peut le donner pour qu’il serve vraiment à une autre personne qui aura ainsi évité d’acheter un objet neuf.

 

Se pose également la question de la quantité : quand on a des années de stock, doit-on tout garder car il faudra de toute façon racheter un jour ?

Cela dépend du produit : certains périment, perdent leur qualité première, … Dans ce cas mieux vaut ne pas faire trop de stock car ce sera gâché de toute façon.

Et si un produit ne périme pas, on peut se limiter à un espace raisonnable car votre espace a un coût lui-aussi : vaut-il mieux perdre quelques euros et avoir une maison tout de suite rangée ou se gâcher la vie pendant des années avec un sur-stock qui prend de la place ?

 

Cave avant rangement

 

 

 

  • La peur de se tromper sur ses choix

Les objets que nous choisissons reflètent parfois ce que nous aimerions être. En faisant du tri, nous sommes amenés à nous poser des questions sur la vie que nous voulons vivre.

Est-ce que je souhaite conserver tout ce matériel de jardinage, dans l’idée de créer un jour un potager ?

Est-ce que je fais une erreur si je me débarrasse de tous les tissus que j’ai accumulés alors que je n’ai plus envie de faire de la couture ?

...

 

Faire des choix

 

 

On peut projeter un idéal sur une activité et se rendre compte par la suite que ce n’était pas aussi gratifiant/ amusant / divertissant que prévu. On peut également changer, ne plus avoir les mêmes goûts, ne plus aimer les mêmes choses qu’il y a 10 ans. Et ce n'est pas grave ! Mais bizarrement quand vient l’heure de prendre une décision, on est moins sûr de nos choix.

Mais nous ne sommes pas nos objets. Eux doivent nous servir et non l’inverse. Donc pour avancer, on s’entoure de choses qui correspondent à notre "moi" du moment.

Ayez confiance en vous et en votre capacité à prendre des décisions.

 

Alors comment faire ?

Se définir un OBJECTIF est super important pour aider à rester motivé et concentré sur sa tâche.

 

Plus il est précis et réaliste, mieux c'est !

Ça peut être : libérer de la place pour un projet précis, gagner du temps au quotidien, gagner du temps au moment de faire le ménage (quand on a beaucoup trop de bibelots qui prennent la poussière par exemple),...

Avec une vision précise de son objectif, on arrive aussi plus facilement à prendre des décisions car on sait pourquoi on le fait.

Au lieu de voir le tri en négatif en se demandant ce qu’on doit enlever, on peut se concentrer sur ce qu’on garde, ce qui reste. Pensez à vos besoins véritables, à ce dont vous avez vraiment besoin.

 

lacher prise

 

 

 

Dernier point mais non des moindres : en faisant du tri ne vous jugez pas !

Quand on fait du tri, on peut sentir une certaine culpabilité :

- pourquoi j'ai gardé tant de choses si longtemps
- comment j'ai pu accumuler tellement

- pourquoi je n'ai pas été capable de m'en occuper plus vite
-…

Quand vous pensez ça je veux juste vous dire :

Ne culpabilisez pas, vous êtes en train d'avancer et c'est le plus important.

Peu importe pourquoi cela n'a pas été fait avant, il faut accepter que oui on n’a pas été parfait mais là, MAINTENANT on s'améliore et on résout son problème d'encombrement.

 

Si vous n’y arrivez pas seul(e), vous pouvez vous faire aider par un professionnel de l’organisation.

 

 

 

 

 

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22/10/2019

L’histoire du rangement

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Nos intérieurs sont plus ou moins encombrés selon les personnes. En réponse à cet encombrement, le minimalisme devient tendance bien qu’il soit parfois perçu comme un retour en arrière, comme une privation du confort moderne.

Mais au fait, comment c’était avant ? Comment est-on passé de l’époque où le peu d’objets possédés étaient indispensable, à notre époque de consommation de masse ?

 

Quand a-t-on commencé à avoir besoin de ranger ?

 

A première vue, j’aurais été tentée de répondre les années 50, avec les trente glorieuses qui se sont d’abord traduites par le développement des achats de biens matériels.

C’est en effet à cette époque que de nombreux objets du quotidien ont été créés : le réfrigérateur, la télévision (en noir et blanc), le lave-linge, etc. En quelques années, le nombre de personnes possédant ces nouveaux objets avait alors grimpé en flèche.

 

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On pourrait alors penser que ce n’est qu’à partir de cette période que l’on a commencé à posséder plus que le strict nécessaire. Pourtant, Henry Ford (le fondateur de l’usine automobile Ford) écrivait déjà en 1922 :

« Nos ustensiles de cuisine, notre vaisselle, notre mobilier forment une liste qui aurait stupéfié le plus luxueux potentat d’il y a cinq cent ans. […] Nous ne faisons que nous embarrasser d’objets inutiles. On ne rend pas un compte exact de la quantité de travail et de matière qui ne servent qu’à fournir le public d’une foule d’articles uniquement faits pour être vendus, et qu’on achète que pour les garder chez soi, qui ne sont propres à aucun usage et finissent par être jetés au rebut sans avoir jamais rendu aucun service. » (Henry Ford, Ma vie et mon œuvre, 1922)

Incroyable non ? Mais il faut tout de même noter qu’Henry Ford vivait aux Etats-Unis, pays où le développement de l’industrie et des objets de consommation s’est développé bien plus tôt qu’en France.

 

La consommation par foyer n’a cessé d’augmenter depuis plus de 50 ans

 

La consommation, toutes catégories confondues n’a cessé d’augmenter depuis le début des années 60, date des premières statistiques. D’après une étude de l’Insee réalisée en 2009, en 50 ans le volume annuel de consommation a triplé. Autrement dit, nous consommons aujourd’hui 3 fois plus qu’en 1960 (car la consommation n’a pas diminué entre 2009 et 2019).

Il faut dire que les 30 glorieuses sont passées par là, marquant  le développement de la consommation de masse.

 

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Cette augmentation inclut tous les types de services et de marchandises que nous utilisons. Le paiement du loyer (ou remboursement de crédit) y est donc inclus. Sans grande surprise, sa part a d’ailleurs augmenté alors que les dépenses en alimentation ont diminué. Bien entendu, il s’agit de moyennes, à très grande échelle.

Pourquoi la consommation est-elle trois fois plus importante ? Cela ne s’explique pas par l’augmentation des prix car les chiffres sont bien calculés en volume.

En réalité, de très nombreux produits et services se sont démocratisés en 50-60 ans et sont aujourd’hui tellement courants qu’on pourrait se demander comment on s’en passait avant : la voiture, le téléphone, internet, l’électroménager,… pour ne citer que les plus courants. A cela s’ajoute une augmentation des dépenses de santé et une baisse de l’autoconsommation alimentaire.

 

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Cette augmentation de consommation s’est corrélée avec le développement de la publicité, dont le but est bien de faire consommer au-delà de ses besoins.

Le concept de publicité est très ancien mais à l’époque il ne concernait pas des objets. La première publicité commerciale dans la presse française a vu le jour en 1836. Le but était de faire baisser le prix du journal. Les catalogues d’offres et produits sont apparus quelques années plus tard. La radio apparait en 1922 mais les spots publicitaires n’ont commencé qu’en 1928.

 

Même les conseils de rangement et d’organisation ne sont pas nouveaux

 

Les publicitaires ont compris dès le milieu du 20e siècle que les femmes contrôlaient une énorme partie des décisions d’achats. Les publicités ciblaient donc majoritairement les femmes qui se devaient de tenir leur foyer convenablement. En témoigne le nombre de guides et d’encyclopédies dédiés à l’aménagement et l’entretien intérieur édités après les années 50.

On trouve dans ces livres des conseils et astuces de rangement toujours d’actualité. 

Un exemple concret ? Dans l’encyclopédie de la femme et de la famille publiée en 1971 par Hachette, on évoque déjà la division des rangements grâce à des boites par exemple. Est également mentionnée la nécessité d’organiser ses placards en fonction de l’endroit où on les utilise et de la fréquence à laquelle on en a besoin. Même le désencombrement n’est pas en reste car une bonne ménagère se doit d’ « éliminer ce qui ne sert plus », en se laissant six mois pour se décider en cas de doute.

Dans un autre ouvrage paru en 1990, « Le grand guide de la maison par Hachette », on parle d’étiquetages, de faire du tri en jetant un objet lorsqu’on en achète un nouveau, de privilégier le don ou la vente plutôt que de jeter à la poubelle,…

Parmis les auteurs connus dans le domaine du rangement, Dominique Loreau a beau avoir publié son premier livre bien avant Marie Kondo (en 2009 vs 2016 pour Marie Kondo), on voit bien que le rangement est une affaire de bon sens, et ce depuis des dizaines d’années.

 

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Photo d’une commode au début des années 70
©Scoop Bouillaud

 

On peut tout de même observer qu’auparavant l’enjeu du rangement était de bien organiser sa maison : chaque meuble avait une fonction précise et une maison bien tenue devait contenir un ensemble d’objets indispensables.

Cet enjeu s’est modifié et consiste désormais plus à nous faciliter le quotidien et à nous faire gagner du temps. Le désencombrement prime d’ailleurs souvent sur le rangement en lui-même.

 

L’essor de la seconde vie et du partage

 

Si certaines astuces de rangement ne datent pas d’hier, on observe une évolution importante ces dernières années, notamment dans le désencombrement et le recyclage des objets.

La seconde vie existait déjà avant internet : les vide-greniers se sont multipliés depuis le début des années 1980, le premier relai d’Emmaüs a été créé en 1984,…

Il a été prouvé que le développement de la seconde main n’est pas lié à un manque d’espace (d’après une étude de Gabel et Debary 2011). De plus, une autre étude (Crédoc 2012) montre qu’en fonction des objets, la seconde main est plus ou moins pratiquée, et ceci sans y trouver de corrélation avec le manque d’espace ni avec l’usage d’internet.

Certains objets sont plus facilement revendus d’occasion que d’autres et facilitent donc la dépossession. Le marché de l’automobile d’occasion par exemple n’est pas nouveau et n’a pas eu besoin d’internet pour se développer. Les livres et les vêtements sont très fréquemment donnés. A l’inverse, le matériel électronique est plus souvent stocké ou jeté lorsqu’il est devenu inutile que revendu ou donné.

 

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Ces dernières années, le partage de biens a nettement augmenté. On passe progressivement de la propriété privée vers le partage et la mutualisation des usages. Deux personnes sur trois sont prêtes à partager leurs objets plutôt que de les posséder, un chiffre en constante augmentation car en 2014, ils n’étaient encore qu’un sur deux (source : enquête du Credoc 2018).

Mais ce nouveau mode de consommation n’est pas forcément lié à une idéologie écologique et collaborative. Le gain espéré est sans doute un moteur plus important. Par exemple Air b&b permet aujourd’hui de louer un logement qui aurait servi auparavant à loger des amis ou de la famille.  Le fait de partager permet de gagner de l’argent ou de réduire ses dépenses (comme le covoiturage par exemple).

 

 

En conclusion

 

Bien aménager son intérieur relève à mon sens plus de la logique que de méthodes miracles. Cela explique que rien ne soit vraiment nouveau dans ce domaine, du moins dans les livres, qui restent relativement généraux.

Le rangement se personnalise indéniablement car il n’y a plus une manière unique d’équiper et de ranger son intérieur. Le métier de coach en rangement, encore émergeant en France, se fait donc sur mesure en fonction des besoins de chacun.

De plus, le rangement tend à passer au second plan face au désencombrement, à la dépossession personnelle. Le partage et la seconde vie vont sans aucun doute encore se développer dans les années à venir.

On voit également une augmentation des données informatiques : échanges de mails au lieu de courriers, de photos numériques et divers documents. Il est indéniable que dans l’espace privé et surtout professionnel, la gestion de toutes ces données numériques sera à développer et à optimiser.

Si la possession physique et personnelle tendra à se réduire, l’organisation se déplacera dans les commerces de location et dans les données numériques.

 

 

 

 

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